"Nous avons reçu dans les Balkans un facteur d'irritation supplémentaire et ressentirons, malheureusement, encore longtemps les conséquences de ces actes qui se sont également poursuivis à travers la reconnaissance du Kosovo qui prend à rebours la résolution 1244", a indiqué lors d'une conférence de presse à Moscou le chef de la diplomatie russe.
La Serbie se souvient mardi des victimes de l'agression de l'OTAN de 1999. A l'époque, les forces de l'Alliance ont procédé à des bombardements de la Yougoslavie sans le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU, prenant la défense des Albanais du Kosovo qui réclamaient l'indépendance de cette province serbe par rapport à Belgrade. Les frappes aériennes, qui ont duré 78 jours, ont fait environ 4.000 morts (dont un millier de policiers) et 10.000 blessés.
"Notre attitude face à ces actes n'a pas changé, ces actes débordaient le cadre du droit international, s'effectuaient en violation de la Charte de l'ONU et ne contribuaient guère à la stabilité en Europe sans parler des innombrables souffrances qu'ils ont apportées au peuple serbe", a indiqué M.Lavrov.
