OTAN: les USA moins attachés à l'appartenance de Kiev et de Tbilissi

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Les Etats-Unis accorderont moins d'attention à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN même si le niveau de coopération de ces pays, de même que celui de la Russie, avec l'Alliance, augmente, a estimé dans un entretien à RIA Novosti Stephen Sestanovich, expert américain en politique extérieure.
NEW YORK, 7 avril - RIA Novosti. Les Etats-Unis accorderont moins d'attention à l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN même si le niveau de coopération de ces pays, de même que celui de la Russie, avec l'Alliance, augmente, a estimé dans un entretien à RIA Novosti Stephen Sestanovich, expert américain en politique extérieure.

Toutefois, les Etats-Unis ne renonceront pas complètement, selon lui à l'idée d'adhésion à l'OTAN de nouveaux membres, et l'expert n'exclut pas, dans cet ordre d'idée, les variantes les plus inattendues.

"Je pense que dans un proche avenir on accordera moins d'attention à ces questions, mais il est très peu probable que la politique américaine sur cet axe change complètement. Car si les Etats-Unis excluent l'idée de l'appartenance à l'OTAN, de l'Ukraine et la Géorgie, comment arriveront-ils à laisser ouverte la question de l'appartenance de la Russie à l'OTAN?" s'est interrogé M.Sestanovich, ex-conseiller du Secrétaire d'Etat américain en charge de la Russie et de la CEI dans l'administration Clinton, aujourd'hui professeur à l'Université Columbia et expert chef pour la Russie et l'Eurasie au sein de l'influent Conseil pour la politique extérieure.

M.Sestanovich juge "plus probable" la variante d'après laquelle "la Russie, la Géorgie et l'Ukraine - et pourquoi pas l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan avec elles? - approfondiront, au cours des années à venir leur coopération avec l'OTAN, mais sans soulever la question de leur appartenance à l'Alliance".

Ceci dit, l'ex-conseiller du Secrétaire d'Etat reconnaît qu'"au fur et à mesure de l'approfondissement de cette coopération, cette question (de l'appartenance de ces pays à l'OTAN) se posera de manière naturelle".

L'expert a espéré qu'à l'avenir ce problème ne sera pas perçu avec tant d'émotions. "Les passions politiques entourant ce problème ces dernières années reflètent l'absence de maturité dans nos rapports (avec la Russie)", a-t-il noté.

M. Sestanovich a invoqué en référence le règlement d'un problème similaire dans les rapports entre les Etats-Unis et la Chine. "Aucun des officiels chinois n'a même pensé à affirmer que l'alliance (militaire) entre l'Amérique et le Japon ou entre l'Amérique et la Corée du Sud représentait une menace à la sécurité de la Chine", a indiqué l'expert américain.

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