"Des négociations sont en cours. Nous serions éventuellement prêts à céder 4,5% de notre participation", a déclaré M.Bernotat à l'hebdomadaire allemand Wirtschafts Woche dans une interview publiée dimanche.
E.ON négocie l'opération avec Gaz de France (GDF). Selon M.Bernotat, le français souhaiterait acquérir une part plus importante.
"Nous n'avons rien contre, mais nous devons toutefois examiner les détails d'une participation aussi importante", a-t-il fait savoir.
Nord Stream est un itinéraire foncièrement nouveau pour l'exportation de gaz russe vers l'Europe (avant tout vers les marchés allemand, britannique, néerlandais, français et danois). Ce gazoduc doit relier les villes de Vyborg en Russie à Greifswald, en Allemagne, en passant entièrement sous la mer Baltique, sur une longueur totale de près de 1.200 kilomètres.
Sa première conduite, longue de 1.200 km et d'une capacité annuelle de 27,5 milliards de mètres cubes, devait initialement entrer en exploitation en 2010 (la deuxième conduite, prête d'ici 2012, permettra de doubler les quantités transportées, à 55 milliards de mètres cubes). L'opérateur du projet est la société Nord Stream AG enregistrée en Suisse et détenue à 51% par Gazprom, à 40% par les allemands Wintershall Holding et E.ON Ruhrgas et à 9% par le néerlandais Gasunie. GDF a confirmé son intérêt pour le projet.