Deux années de la présidence de Nicolas Sarkozy

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Il y a juste deux ans, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy a été proclamé gagnant
Il y a juste deux ans, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy a été proclamé gagnant du second tour des présidentielles et dix jours après – à la cérémonie d’investiture – le 23e président de la République Française et 6e chef d’Etat de la Ve République…
Au début de mai 2007, écrit notre observateur Alexeï Grigoriev, je me trouvais à Angoulême, chef-lieu du département de la Charente. Comme une bonne partie de ses habitants, le soir du 6 mai j’attendais l’information sur les résultats des élections dans l’un des cafés à ciel ouvert sur la place devant l’Hôtel de ville d’Angoulême. A côté de moi les gens suivaient en retenant le souffle le mouvement des aiguilles aux écrans des téléviseurs. Et quant à 20 heures pile la photo de Nicolas Sarkozy parut à l’écran, la place sembla exploser. Les uns ouvraient des bouteilles de champagne et se félicitaient. D’autres, et il y en avait beaucoup, clamaient leur mécontentement. Nicolas Sarkozy devança sa rivale au second tour Ségolène Royal d’un peu plus de 6 %… Convenez-en, deux ans est un délai considérable pour tirer un bilan de la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce qu’il a fait en politique intérieure, il appartient d’en juger aux Français eux-mêmes. Suivant les résultats des sondages publiés le 4 mai, 65 % d’interrogés se sont dit déçus par les deux premières années de sa présidence. 24 % affirmaient être satisfaits par les démarches entreprises par le chef de l’Etat.
Il est significatif qu’en 1997, deux ans après l’élection de Jacques Chirac président français, la proportion dans les sondages était à peu près pareille : 65% des Français se disaient dépités par les activités de M ; Chirac, et 22 % constataient leur satisfaction à ce sujet. Il est vrai que la situation économique du pays en 1997 était différente de celle d’aujourd’hui – la crise financière et économique en cours a touché la France autant que d’autres pays et a provoqué de nouvelles vagues de protestation sociale des Français, adressée, on le comprend, tout d’abord au chef de leur Etat. Nous comprenons les Français, écrit notre observateur, mais nous ne pouvons ne pas parler aussi de la politique extérieure du président Sarkozy. Fait étonnant, nombreux sont les experts français à constater que tout comme Jacques Chirac, son successeur Nicolas Sarkozy a montré plus d’éclat dans le domaine de politique étrangère. Le Traité de Lisbonne, le conflit au Caucase, le retour de la France dans le commandement de l’OTAN, les sommets du G8 et du G20, ses efforts en vue d’affermir la solidarité au sein de l’Union Européenne, la formation de l’Union pour la Méditerranée. Nicolas Sarkozy a pris une part très active, et des fois décisive, à ces et autres grands événements internationaux, ayant marqué les deux années de sa présidence. On doit noter la réorientation de ses sympathies et de sa compréhension de la donne réelle dans le monde en ces deux ans. Il convient de rappeler qu’au début de son mandat on ne le traitait pas autrement que de « Sarko-l’Américain », et lui-même il ne cachait pas ses sympathies pour l’Amérique. Il en parlait dans son discours d’investiture du 16 mai. Il n’a dit que quelques mots au sujet de la Russie : le président a appelé sa politique « brutale ». Il s’est passé, cependant, très peu de temps et l’attitude du président Sarkozy envers la Russie a commencé à changer rapidement. Chronologiquement on l’a surtout remarqué après sa première visite de travail en octobre 2007 et ses pourparlers avec Vladimir Poutine, à l’époque chef de l’Etat russe.
Il semble qu’à cette rencontre les deux leaders ont placé des accents dans les futurs rapports entre leurs pays. La participation du président Sarkozy ( et la France a présidé l’UE au cours de la seconde moitié de 2OO8) au règlement du conflit armé, déclenché par la Géorgie au Caucase en août dernier, fut une sorte d’épreuve de continuité de ces rapports et un test de leur solidité. La diplomatie de navette active de Nicolas Sarkozy et ses rencontres avec le président Dmitri Medvedev à Moscou ont permis d’élaborer un plan pour mettre un terme au règlement du conflit par la force et le placer dans l’ornière de négociations. Selon de nombreux analystes , le plan « Sarkozy-Medvedev » a stoppé le commencement d’une guerre civile en Géorgie, neutralisé l’explosion de tensions graves au Caucase et permis de maintenir l’unité au sein de l’UE. Nul l’ignore que certains membres de l’Union sont assez hostiles envers la Russie et cherchent même à l’isoler politiquement de l’Europe. Le président Sarkozy voit autrement l’avenir du continent européen, ce qu’il a déclaré à plusieurs reprises en insistant sur la nécessité de rapprochement stratégique avec la Russie et de coopération avec elle sur les plans économique, politique, humanitaire et dans la sphère de sécurité européenne. On peut dire également que le président Sarkozy est un partisan actif de la signature du nouveau Traité de partenariat stratégique et de coopération entre la Russie et l’UE,. Voici ce qu’il a déclaré à ce propos le 7 février à la conférence sur la sécurité à Munich. Cet extrait de son intervention a été pris du site officiel du Palais de l’Elysée.
Et encore quelques mots qui ne se rapportent pas à la politique. Nicolas Sarkozy est philatéliste, et il collectionne les timbres de divers pays. C’est pourquoi, à l’occasion du 2e anniversaire de sa présidence nous voulons lui faire un cadeau modeste –une enveloppe commémorative avec une oblitération spéciale et un timbre, dédié au 6Oe anniversaire de notre station. A propos, Radio Moscou a ouvert ses émissions en français en octobre 1929, une semaine après l’ouverture des programmes en allemand. Donc, cette année, nous aurons 8O ans. Nous vous rappelons que les émissions de la « Voix de la Russie » peuvent être suivies sur notre site internet www.ruvr.ru

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