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Comment pour un Russe faire face à la crise? La publication du quotidien « Komsomolskaya pravda » titré « Les gérants limogés pendant la crise : « Si on n’a pas réussi à devenir des millionnaires on embrassera la carrière de fermiers!
Comment pour un Russe faire face à la crise? La publication du quotidien « Komsomolskaya pravda » titré « Les gérants limogés pendant la crise : « Si on n’a pas réussi à devenir des millionnaires on embrassera la carrière de fermiers! » traite de ce sujet d’actualité. L’auteur de la publication Andrei Lavrov relate comment 140 gérants licenciés ont monté une entreprise agricole : ils sont en train de construire une ferme écologique. Maksim Vinogradov, ancien vendeur de matériaux de construction, relate : « Nous cultiverons les patates et, du reste, tout ce qui se prête à la culture, même du bétail. J’avais tout avant la crise : je voyageais à l’étranger, je mangeais dans les restaurants, j’ai acheté un trois-pièces. Pour rembourser les dettes, j’ai cédé l’appartement à la banque et déménagé avec la famille dans un studio. Pour nourrir les enfants et pour vivre je dois produire.
Nos anciens gérants ont besoin de soutien pour réaliser leur projet. Au moment où d’aucuns organisent leur vie dans la commune, d’autres travaillent occasionnellement en ville, cherchent les futurs marchés d’écoulement, sélectionnent du bétail producteur, se font la publicité auprès d’éventuels investisseurs. On a des affaires par-dessus la tête. « C’est compliqué sans aide de l’Etat, se plaint Maksim Vinogradov. « J’ai longtemps circulé entre les ministères. Et alors? Nos fonctionnaires sont implacables. Que tu danses et chantes devant eux, c’est sans résultat!
Vassili Smirnov, chef du projet de construction de la ferme écologique, a travaillé auparavant dans un bureau. Nous avons un projet de développement et de petits projets pilotes, relate-t-il. Nous élaborons en ce moment une étude d’investissements. L’idée principale en est l’écologisme. Notre crédo est le suivant : « Oui, les poules de notre ferme ne pondront pas 20 œufs chacune par jour et nos tomates ne seront pas grosses comme les melons d’eau d’Astrakhan. En revanche, vos enfants et vous resterez en bonne santé ».
Les anciens gérants estiment que le nouveau projet générera du profit au bout de 3 ans et s’autofinancera au bout de 2 ans.
Serguei Smirnov, expert et sociologue, met un bémol sur ses projets un peu trop radieux : « Il est difficile à dire pour le moment quel est le besoin en fermes et en leur production dans la région de Leningrad. Même avec cela leur initiative mérite du respect. Ils n’attendent pas qu’on leur donne quelque chose, ne demande pas d’aide financière aux autorités, mais ils se débrouillent seuls. La question du soutien se pose toutefois. Ça va encore s’ils ont pu garder des contacts personnels. Parce que les lois actuelles ne permettent pas d’aider réellement ces gens.
Comment résout-on les problèmes de la crise dans d’autres régions de la Russie? Des journaux nous en rapportent pas ma d’exemples. Les autorités de la région de Sverdlovsk offrent gratuitement 5 porcelets. Ceux qui les élèvent, en rendent 3 à l’Etat et gardent le reste. La même idée, mais avec les oies, est réalisée au Tatarstan. Dans certaines régions, on pense distribuer des vaches et faire rembourser la dette par le lait.
Quelle conclusion doit-on tirer de cette histoire? Le journal écrit qu’on pourrait trouver cent mille arguments pour dire que le projet des anciens gérants échouera. D’autre part, la Russie importe plus que la moitié des denrées alimentaires. La pénurie de main d’œuvre sévit à la campagne. Une immense quantité de terrains disponibles demeurent au pays. N’y-a-t-il pas une raison de les distribuer parme ceux qui veulent fonder des fermes. Tout le monde sait que l’Etat s’est fixé pour objectif de combattre la crise, mais aucun médecin ne pourra guérir le malade qui refuse de prendre des comprimés. Les Russes ne feraient-ils bien de labourer la terre, de coudre des châles, de réparer les robinets ou quelque chose d’autre? Si, bien sûr, quelqu’un a été licencié… C’est une occupation plus productive que de rester sur l’allocation chômage « bec dans l’eau », conclut le quotidien « Komsomolskaya pravda ».

Nous avons communiqué par téléphone avec Guerman Sterligov qui est l’un des premiers millionnaires russes, fondateur des bourses commerciales « Alissa » et qui dirige aujourd’hui un Centre anticrise. Il se hâte chaque soir chez lui, dans la banlieue de Moscou où il possède une exploitation agricole…
Je ne me suis jamais occupé de l’agriculture, mais la vie m’a forcé. Voilà comment. J’ai décidé d’avancer ma candidature aux présidentielles. Puis mon entreprise a déposé son bilan. J’ai été obligé de quitter le quartier prestigieux de Roublevka, près de Moscou, et de m’installer à la campagne. J’ai reçu un lopin de terre dans le district de Mojaisk, j’ai tendu une tente au milieu et me suis mis à bâtir pour finir avant l’arrivée du froid. Ma femme était alors enceinte du 5ème enfant qui avait 8 mois. Quand l’homme doit survivre il arrive à faire beaucoup de choses. Je suis heureux que tout se soit passé de la sorte!
En 5 ans, mon exploitation agricole a tellement progressé que je peux maintenant aider d’autres. Je viens de signer un accord sur la création d’une entreprise mixte avec un gros holding qui s’appelle « Offitserskoye bratstvo ». Son objectif est de distribuer gratuitement en propriété privée des milliers d’ha de terre à tous ceux qui désirent la labourer. Avec vocation héréditaire mais interdite à la vente. Piotr Stolypine, premier ministre du tsar, a commis une erreur lorsqu’il avait autorisé la vente libre de la terre. Je considère qu’en Russie on ne doit pas le faire.
Il en découle que tout gérant qui est resté sans travail peut devenir un exploitant à succès? Mais il n’est pas un professionnel.
Je pourrais dire ainsi : l’homme doué peut devenir un bon gérant, un bon exploitant et un bon entrepreneur! S’il n’y a pas de travail dans la mégalopole et l’on vous donne gratuitement de la terre, des matériaux de construction, des équipements, vous devez essayer. Les gens ne doivent pas être acculés par la crise. Chacun a besoin d’alternative sinon d’aucuns iraient saccager les banques. Pour régler le problème de la création des emplois en Russie on doit fonder un grand nombre d’exploitations agricoles qui restent en propriété privée. Le pays a besoin de millions de propriétaires fonciers qui constituent les fondements de l’Etat. Même à Rome on n’engageait pas dans l’armée ceux qui ne possédaient pas de terre. Parce que ceux gens n’avaient rien à défendre. La terre signifie la liberté. C’est beau d’y vivre, d’entendre le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, de voire les enfants jouer sur un pré.

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