Moscou estime nécessaire de reconnaître les nouvelles réalités au Caucase

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L’ONU a suspendu aujourd’hui sa mission en Transcaucasie, son mandat ayant expiré. Le CS de l’ONU ne l’a pas prorogé lundi vu les divergences sérieuses. Ainsi, le monitoring est interrompu. La mission sera retirée de Transcaucasie dans l’espace de trois mois.
L’ONU a suspendu aujourd’hui sa mission en Transcaucasie, son mandat ayant expiré. Le CS de l’ONU ne l’a pas prorogé lundi vu les divergences sérieuses. Ainsi, le monitoring est interrompu. La mission sera retirée de Transcaucasie dans l’espace de trois mois.
On ne saurait que regretter l’arrêt de la mission onusienne. Malgré les lacunes dans ses activités, elle a réussi à faire son apport à la stabilisation dans la région, notamment dans les années 1990 immédiatement après le conflit abkhazo-géorgien.
La Russie a opposé au CS de l’ONU son veto au projet de résolution supposant la prorogation du mandat de la mission avancé par les pays occidentaux, son statut ne correspondant pas aux nouvelles réalités au Caucase après l’agression du régime Saakachvili contre l’Ossétie du Sud en août dernier. Le nom même de la mission des Nations Unies en Géorgie confirme l’intégrité territoriale géorgienne qui n’existe pas depuis la désintégration de l’URSS. C’est-à-dire l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud ne sont pas reconnus comme les Etats indépendants.
Certes, la Russie n’a ni voulu ni su jouer suivant ces règles. Seul un nouveau régime de sécurité à la frontière abkhazo-géorgienne est à même de garantir la stabilité en Transcaucasie. Au micro, l’expert de l’Institut d’analyse politique et militaire Serguei Markedonov :
Les mandats et les missions de l’OSCE ainsi que ceux de l’ONU ont été formées dans le contexte des années 1990. Il est nécessaire de les remplacer car elles sont désuètes.
La délégation russe en a informé ses partenaires ayant soumis à leur examen le projet de résolution fondé sur un compromis. Au micro le représentant permanent russe à l’ONU Vitali Tchourkine :
La délégation russe est prête à proroger la mission d’un mois pour approfondir le dialogue. Il ne faut pas politiser ce problème. Cependant, nos partenaires ont donné la préférence au poison et on ne saurait que le regretter. Nous avons convoqué de multiples séances après les événements d’août 2008 mais aucun partisan de l’intégrité territoriale n’a condamné l’agression de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud.
Cela ne s’est pas produit hier non plus. Les diplomates russes sont contraints de se montrer fermes.
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