Serguei Lavrov : Sans le nouveau Traité de sécurité euro-atlantique, le monde est menacé de privatisation de la sécurité militaire et politique.

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Sans le nouveau traité contraignant de sécurité euro-atlantique le risque de privatisation sur pleine é
Sans le nouveau traité contraignant de sécurité euro-atlantique le risque de privatisation sur pleine échelle de la sécurité militaire et politique avec toutes les conséquences qui en découlent est bien réel, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la conférence annuelle de l’OSCE, consacrée au tour d’horizon des problèmes dans le domaine de la sécurité. Quelques détails avec notre envoyée spéciale à Vienne Elizabeth Issakova.
La pluie diluvienne, qui s’est abattue sur la capitale d’Autriche, n’a pas empêché les représentants des 56 pays- membres de l’Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe de se réunir au Palais Hofburg pour discuter de la situation critique en matière de sécurité euro-atlantique. Le rapport de l’hôte spécial de la rencontre- le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov- était consacré aussi à ce problème. Sa grande partie a porté sur la nécessité d’adopter un nouveau Traité juridiquement contraignant de sécurité euro-atlantique.
Les processus qui se déroulent aujourd’hui sur le continent démontrent clairement l’inconsistance des mécanismes actuels de défense, a déclaré le ministre. Ce qui plus est, malgré la menace objective à la sécurité, certaines structures poursuivent une politique à courte vue de déstabilisation des pays par leur propre élargissement, divisant ainsi l’espace européen en pays de premier et de second ordre. « La sécurité peut être soit commune, soit illusoire », a souligné Lavrov.
Pour l’éviter, Moscou a proposé d’élaborer un nouveau traité juridiquement contraignant de sécurité euro-atlantique, qui devrait contenir les principes bien nets des rapports entre les Etats et les structures, existant dans la région. Ce sont : l’absence de droits exclusifs au maintien de la paix et de la stabilité dans la région euro-atlantique, le refus d’installer en permanence des forces de combat considérables en dehors de leurs territoires et les règles uniques de règlement de tous les conflits par des moyens exclusivement pacifiques, conformément à la Charte de l’ONU.
L’initiative russe ne vise pas à miner l’OTAN ou d’autres organisations, opérant dans le domaine de la sécurité – elle est seulement appelée à en améliorer la coordination, a déclaré le chef de la diplomatie russe.
Pour développer le dialogue concernant le Nouveau Traité, nous proposons de réunir une rencontre des présidents des organisations internationales clé – l’OSCE, l’OTAN, l’UE, la CEI et l’OTSC sur la Plateforme de sécurité coopérative, approuvée dans le cadre de l’OSCE. La comparaison des stratégies de sécurité de ces structures pourrait devenir l’objet de cette rencontre. C’aurait été un pas important vers la mise au point des démarches communes, visant à créer un espace de sécurité vraiment commun et indivisible dans la région euro-atlantique. Et sa portée en matière de renforcement de la confiance entre nos pays est difficile à surestimer, a déclaré Sergueï Lavrov.
La rencontre informelle de l’OSCE, qui se tiendra à la fin de cette semaine à Corfou, en Grèce, pour discuter de l’initiative russe, sera un premier pas vers la réunion de ce forum.
C’est du balcon du nouveau château d’Hofburg qu’Hitler avait proclamé le 15 mars 1938 l’Anschluss de l’Allemagne et de l’Autriche. 7O après, dans le même endroit, les Européens ont une chance de sécuriser leur avenir, en conjuguant les efforts aussi bien des Etats que de différentes organisations continentales pour créer un système vraiment efficace de sécurité euro-atlantique. Profiteront-ils de cette chance ? Cela ne dépend maintenant que de la sagesse de leurs dirigeants.
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