"Nous présentons nos condoléances à tous ceux qui ont perdu des proches dans le conflit de Bosnie-Herzégovine, quelle que soit leur confession ou leur appartenance ethnique. Nous considérons que les événements de Srebrenica pointent la nécessité du renforcement d'un Etat bosniaque stable et démocratique", a déclaré le directeur du 4ème département pour l'Europe du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Alexeïev.
Selon lui, la Russie poursuivra son soutien à la construction et au développement de la Bosnie-Herzégovine.
Samedi, les Musulmans bosniaques commémorent le 14e anniversaire du génocide de Srebrenica (est). Quelque 8.000 garçons et hommes musulmans ont été tués en juillet 1995 à Srebrenica après que la ville est passée sous le contrôle des forces serbes bosniaques dirigées par Ratko Mladic, recherché par la justice internationale.
Ce massacre a été qualifié de génocide par la Cour internationale de justice. Tous les 11 juillet, des milliers de Musulmans bosniaques se rendent au mémorial de Potocari pour se recueillir en mémoire des victimes.
Le diplomate russe a toutefois qualifié de complètement "complètement évidentes" les différences d'approche du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie selon que les accusés sont les Serbes ou d'autres nationalités.
"La différence n'est pas en faveur des Serbes", a rappelé M. Alexeïev. Sur les 142 poursuites engagées par le tribunal de la Haye depuis sa fondation en 1993, 92 l'ont été contre des Serbes.
