Washington refuse de lier bouclier antimissile et nouveau traité START

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Washington refuse de lier le déploiement de son bouclier antimissile (ABM) en Europe orientale avec la conclusion d'un nouveau traité sur la réduction des armements offensifs (START), a déclaré Philip Crowley, porte-parole du Département d'Etat.
MOSCOU, 11 juillet - RIA Novosti. Washington refuse de lier le déploiement de son bouclier antimissile (ABM) en Europe orientale avec la conclusion d'un nouveau traité sur la réduction des armements offensifs (START), a déclaré Philip Crowley, porte-parole du Département d'Etat.

"Nous ne pensons pas que ces deux questions soient liées", a-t-il déclaré lors d'un briefing quotidien au département d'Etat.

"Nous poursuivons les négociations afin de convaincre la Russie que nos plans en Europe ne sont pas orientés contre elle, mais contre l'Iran", a-t-il poursuivi.

"Les pourparlers sur START se poursuivront, et j'espère que nous arriverons à un accord avant la fin de l'année", a-t-il indiqué

Le journal polonais Nasz Dziennik avait auparavant annoncé que suite au sommet russo-américain de Moscou, Washington aurait renoncé à déployer des éléments de l'ABM en Europe. "Les Etats-Unis examinent deux autres emplacements: à proximité immédiate de l'Iran et dans le sud de l'Europe", écrivait le quotidien.

Des négociations russo-américaines sur l'ABM auront lieu en juillet, après quoi la partie américaine prendra une décision définitive, poursuit le journal citant une "source anonyme à Washington".

Washington envisage de déployer en Europe des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Il compte ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines visant à rassurer la Russie. Le président russe Dmitri Medvedev a envisagé le déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad, aux frontières de la Pologne.

Le nouveau président américain Barack Obama a indiqué qu'il soutiendrait le projet développé par l'administration de son prédécesseur George W. Bush s'il s'avérait "technologiquement adapté" et "financièrement supportable".

Début mars dernier, la presse américaine a rapporté que M.Obama avait envoyé une lettre secrète au président russe Dmitri Medvedev dans laquelle il se disait prêt à renoncer au déploiement de l'ABM en Europe en échange de l'aide de la Russie dans le règlement du problème nucléaire iranien.

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