Léonid Sigan : la radio internationale est ma deuxième maison

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L’année de son 8Oe anniversaire, la compagnie de radiodiffusion La Voix de la Russie continue à vous faire connaitre son histoire et ses personnels. Pour Léonid Sigan, la radio internationale est une deuxième maison.
L’année de son 8Oe anniversaire, la compagnie de radiodiffusion La Voix de la Russie continue à vous faire connaitre son histoire et ses personnels. Pour Léonid Sigan, la radio internationale est une deuxième maison. Il y est venu comme speaker en 1943 à l’âge de 2O ans…
Depuis 66 ans Léonid Sigan salue les auditeurs de La Voix de la Russie en polonais. Toute sa vie s’est écoulée à la Radio où il a été speaker et journaliste. C’est ici également qu’il a rencontré la femme de sa vie…
Tout a commencé au cours des dures années de la Seconde guerre mondiale. « Je ne peux pas dire que j’y suis venu de mon gré : alors étudiantsd’une école de Moscou, j’y ai été amené. On cherchait des gens connaissant le polonais pour travailler à la Radio. Je suis né en Ukraine occidentale, ai terminé une école polonaise et le polonais et ma langue maternelle, dit Léonid Sigan.
C’était en 1943 : on organisait la division portant le nom de Todeus Kostiouosko. La rédaction polonaise, c'est-à-dire tous les hommes, sont entrés au complet dans cette division. Je n’étais pas appelé, ma carte se trouvait au commissariat, et j’y allais souvent pour savoir quand je serai envoyé dans l’armée en campagne. Cela a duré longtemps : je devais apprendre plus tard qu’il y avait pour cela des raisons politiques. Un beau jour, je m’y présente et on me dit que le commandant veut me parler. Une commission travaillait déjà dans le bâtiment de la Radio, près de la place Pouchkine, pour recruter ou refuser des gens. J’ai lu « L’ode à la jeunesse » d’Adam Mickiewicz – ils ont jugé que ma diction correspondait aux paramètres qu’ils cherchaient, et quelques jours plus tard j’étais déjà devant le micro.
-Il m’était très difficile d’y rester : toute ma famille se trouvait au-delà de la ligne du front, sur le territoire occupé par les Allemands, et je voulais les retrouver coute que coûte, poursuit Léonid Sigan. Mais petit à petit, j’ai compris que travailler à la radio était tout aussi important. Il fallait rédiger tous les jours des émissions et lire les communiqués sur les opérations armées dans les conditions assez difficiles. Les bulletins du Bureau d’information soviétique, les programmes politiques, reflétant les exploits des soldats, des officiers et des grands capitaines, les communiqués sur l’extension de la lutte antifasciste dans les territoires occupés tenaient une grande sur les ondes. Je ne saurai exprimer aujourd’hui les sentiments qu’éprouvaient alors les speakers, les rédacteurs et les traducteurs de ces programmes, qui avaient aussi à traverser des moments difficiles, à essuyer des pertes. Tout cela demandait un grand courage, Au moment de l’annonce de la Victoire, le collectif multinational de la Radio était fier s’y avoir également contribué.
- La fin de la guerre a ouvert une époque nouvelle à la Radio. Des programmes nouveaux ont fait leur apparition, et nous avons commencé à établir un contact étroit avec nos auditeurs. Depuis la fin des années 5O, les programmes de Radio Moscou Internationale étaient diffusés sur les ondes nationales polonaises. Nous avons commencé à recevoir des milliers de lettres et de réactions. Je vous raconterai ce qui est arrivé un jour à ma collègue Nathalie Serjantova
Elle était en mission, au Festival de la chanson soviétique la Zélionaia Goura. Sur le chemin de Varsovie, une voiture est tombée en panne. C’était en été, il faisait chaud, et la collègue de la radio polonaise a dit que son amie de Radio Moscou Nathalie Serjantova avait soif. La maitresse de maison, devant laquelle s’est arrêté la voiture, et toute sa famille l’ont invitée chez eux. Des voisins sont arrivés pour voir Serjantova, qui animait une émission le dimanche, à 7 h 3O, avant que les gens s’en aillent à l’église. C’était une émission musicale à la demande des auditeurs. Après chaque émission nous avions l’habitude de citer les noms de ceux qui avaient demandé la chanson en essayant de mentionner moins les habitants des grandes villes. Parce que Kowalski de Varsovie est une chose et Kowalski d’un petit village en est une autre. Il y avait des dizaines de noms des petites agglomérations.
Aujourd’hui, Léonid Sigan dirige le service polonais et forme les jeunes journalistes. Ses commentaires en polonais passent sur La Voix de la Russie et paraissent sur le site de la compagnie www.ruvr.ru
Internet a rendu le contact plus facile. Le site de la compagnie enregistre quotidiennement des milliers de visites. Les auditeurs citent leurs émissions préférées, donnent des commentaires et font part de leurs réactions. L’année de son 8Oe anniversaire, La Voix de la Russie organise pour la première fois un concours parmi ses auditeurs et leur demande d’envoyer leurs, notes, récits et reportages. Les meilleurs seront diffusés sur nos ondes et les gagnants seront invités au Premier Festival international des radios russophones, qui se tiendra à Moscou les 2 et 3 novembre.
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