SERGUEI LAVROV : LA DIPLOMATIE SUPPOSE LES CONDITIONS SOLIDAIRES DANS L'INTERET COMMUN

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Le contenu et les objectifs de la diplomatie dans le monde contemporain ont changé : la diplomatie devient globale.
Le contenu et les objectifs de la diplomatie dans le monde contemporain ont changé : la diplomatie devient globale. Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a abordé ce sujet dans sa conférence donnée à l’occasion du 55ème anniversaire de la revue « La Vie internationale ».
Selon le ministre, il n’est possible de faire face aux défis et menaces globaux qu’en se solidarisant. Cela concerne le terrorisme international, le crime transfrontière, le narcotrafic, la migration illégale, la pauvreté globale et le changement de climat. Les nouvelles tâches prescrivent de nouveaux instruments. Les méthodes employées dans les rapports internationaux sont révisées. De ce fait, la diplomatie contemporaine ne suppose pas une lutte contre qui que ce soit mais les efforts collectifs dans l’intérêt de la communauté mondiale ou d’un groupe bien déterminé d’Etats. La question du leadership s’impose, estime le ministre.
Je pense, personne ne s’opposerait au leadership, même autocratique, permettrait d’harmoniser les intérêts de tous les Etats et traduirait une volonté politique et l’aptitude à réaliser cet objectif. Or, ce qui se produit dans le monde : la formation d’un leadership collectif des grandes puissances – représentatif au plan géographique et civilisateur est un processus plus réaliste et concret.
Serguei Lavrov a mentionné en plus de la Russie parmi les leaders collectifs le CS de l’ONU, le G8, le G20, l’OCS, le BRIC. Le ministre souligne qu’il est aujourd’hui impossible de régler les conflits et les crises en employant la force. Il faut entraîner divers Etats dans le dialogue au lieu de les isoler en introduisant les sanctions et en exerçant la pression. Cela concerne entièrement la situation autour de l’Iran.
Il est possible de régler le problème nucléaire iranien à la table de négociation dans le contexte régional. Les tentatives d’employer la force auraient des conséquences catastrophiques pour le Proche- et le Moyen-Orient. Ceux qui exhortent à exercer la pression sur Téhéran, devraient réfléchir à la stratégie. Il est aujourd’hui possible d’engager les pourparlers pour parvenir aux ententes qui permettraient de rétablir la confiance au contenu exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. Ces ententes assureraient une participation égalitaire de l’Iran à la vie économique internationale et aux efforts collectifs en vue de régler la situation dans la région. Laisser échapper cette chance en insistant sur l’introduction immédiate des sanctions serait une erreur sérieuse.
Les présidentielles en Iran ont confirmé qu’une société civile énergique et dynamique était formée dans le pays, indique Serguei Lavrov. Le ministre a cité pour conclure le publiciste en vue Kishore Mahbubani : « La diplomatie a été inventée pour contribuer à établir les relations entre les adversaires et non pas entre les amis ».
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