Même devant le mur de Berlin l’Europe n’a pas réussi à trouver son président.

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Même devant le mur de Berlin l’Europe n’a pas réussi à trouver son président. - Sputnik Afrique
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La Grande Europe a fêté les 20 ans de la chute du mur de Berlin et s’est lancée séance tenante dans les affaires réelles, parmi lesquelles il y a surtout des discordes et des dissensions liées à la future grande réorganisation bureaucratique de Bruxelles.

La Grande Europe a fêté les 20 ans de la chute du mur de Berlin et s’est lancée séance tenante dans les affaires réelles, parmi lesquelles il y a surtout des discordes et des dissensions liées à la future grande réorganisation bureaucratique de Bruxelles.

Le mur écroulé a peut-être réuni l’Allemagne, mais l’Union Européenne qui a récupéré ses «éclats» - les ex-pays d’Europe de l’Est et d’Europe Centrale ne s’en est pas sentie plus à l’aise. Ils se sont montrés plus exigeants qu’on aurait pu s’y attendre et plus arrogant qu’on ne l’aurait pensé. Et ils ont bien usés les nerfs des «vieillards» européens: il suffit de ne mentionner que le président tchèque Vatslav Klaus, qui n’a signé que le 3 novembre un traité de Lisbonne sur la «nouvelle Europe» déjà ratifié. Et maintenant l’Europe doit entrer dans Lisbonne au pas de course.

Juste après le banquet officiel du soir du 9 novembre à Berlin des consultations nerveuses entre les leaders ont commencé,  quant au choix des candidats pour les nouveaux postes de direction à pourvoir dans l’Union Européenne renouvelée: ceux du président du Conseil Européen et du représentant suprême de la politique extérieure et la politique de sécurité. Dans l’UE, même au cours de la désignation des commissaires (ministres) de la Commission Européenne se sont toujours faites jour des dissensions d’ordre bureaucratique ou national. Et ici il s’agit de la «tête» de toute l’Union. C’est pourquoi l’atmosphère est beaucoup plus tendue qu’avant. Et la diversité des opinions à propos des candidats était si grande qu’elle a presque « lavé » la mosaïque que les deux principaux participants de l’UE – l’Allemagne et la France avaient cru construire.

Dans l’Union Européenne c’est toujours comme ça: pour parvenir à tout poste important  il faut d’abord avoir un certificat de Paris et de Berlin. Mais maintenant, de nouveaux noms sont entrés dans la liste des candidats, et ceux qui semblaient être accrédités par  Paris et Berlin ont été écartés des premières places,  et se sont retrouvés quelque part dans une zone d’incompréhension moyenne: passeront-ils ou pas? C’est exactement ce qui s’est passé avec l’ex premier-ministre britannique Tony Blair qui se voyait  déjà il y a moins un mois empocher le titre de président. C’était en vain.

Quoique les postes de président et de ministre des affaires étrangères de l’UE ne soient pas, bien sûr, ceux de président des Etats-Unis d’Europe et de son secrétaire d’Etat, ils auront quand même beaucoup d’importance. Et il n’est indifférent à personne à Bruxelles avec quel accent  parleront les chefs des nouveaux organes exécutifs de la Grande Europe, quand elle sera mise en conformité avec traité réformateur de Lisbonne. Depuis le 3 novembre, celui-ci a été finalement signé par le président de la République Tchèque, et Bruxelles se prépare d’entrer dans sa nouvelle vie, déjà à partir du 1er décembre, avec pile un an de retard.

Blair voulait (et veut) tellement devenir président de l’UE qu’il est prêt à refuser ses revenus très solides. Après sa sortie du poste du premier-ministre en 2007 il est devenu  consultant de la banque américaine JP Morgan (£2 millions par an),  consultant d’un groupe d’investissements à Zurich (£2 millions par an) et de plus, il gagne à chacune de ses intervention publique $200 000. Ses revenus de l’an dernier s’élevaient à £12 millions. À l’UE il gagnera presque dix fois moins. Un jour avant les festivités de Berlin il a téléphoné à tous les acteurs principaux de l’UE y compris le président français Nicolas Sarkozy et le chancelier allemand Angela Merkel. On ne connaît pas le résultat de ces pourparlers téléphoniques.On sait autre chose.

C’est étrange mais  c’est le camarade de Blair au parti Travailliste, le ministre des affaires étrangères David Miliband qui peut lui couper l’herbe sous les pieds. Il est l’un des hommes  politiques les plus ambitieux de Grande Bretagne. Miliband est arrivé tout d’un coup aux festivités à Berlin, ayant annulé tout ses affaires à la maison, et il a  rencontré  les leaders de l’UE. On le pronostique au poste de représentant suprême sur la politique étrangère. Selon la tradition de l’UE, les deux postes dirigeants à Bruxelles ne peuvent pas être occupés par a) les représentants d’un pays et b) les représentants de même regroupement politique ou regroupement politique apparenté. Donc ici, ça ne peut être que soit Tony Blair soit David Miliband.

Pour la Russie ces jeux à l’intérieur de l’UE qui semblent être purement bureaucratiques sont quand même importants. Pour nous, la combinaison de Tony Blair avec quelqu’un d’autre serait préférable. À l’exception de Miliband. Il a des relations trop particulières avec la Russie en générale et précisément avec notre ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov.

Pour l’instant les bookmakers européens proposent déjà de miser sur le premier-ministre belge Herman van Romp comme président et sur David Miliband comme ministre des affaires étrangères. On mentionne le plus souvent les noms du premier-ministre hollandais Yan Peter Balkenende et de l’ex premier-ministre d’Italie Massimo d’Alema. On pronostique au poste de président le premier-ministre du Luxembourg Jean-Claude Younker et aussi l’ex-premier-ministre de Finlande Paavo Lipponen.

Auteur: Andrey Fedïachine, RIA Novosti.

Ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur.

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