RUSSIE-UE: A LA VEILLE D’UN GRAND TOURNANT? Au micro le journaliste indépendant Boris Toumanov.

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Le bilan du 24-e sommet Russie-UE que vient de se tenir à Stockholm semble plus ou moins decevant à ceux qui s’attendaient à des résultats plus spectaculaires dans la nouvelle atmosphère des relations russo-occidentales visiblement réchauffée ces derniers temps.
Le bilan du 24-e sommet Russie-UE que vient de se tenir à Stockholm semble plus ou moins decevant à ceux qui s’attendaient à des résultats plus spectaculaires dans la nouvelle atmosphère des relations russo-occidentales visiblement réchauffée ces derniers temps.
Les optimistes croyaient que ce sommet devait poser des fondements d’un nouveau partenariat stratégique et économique entre Moscou et Bruxelles. Les scéptiques considéraient au contraire que les relations russo-européennes restaient encore trop marquées par les désaccords sur la guerre de Géorgie pour espérer un progrès important à Stockholm. Or, les uns commes les autres se trompaient dans leurs prévisions.
En fait, le sommet russo-européen à Stockholm n’a été qu’une sorte de réunion de travail appelée plutôt à régler les problèmes urgents qu’à se pencher sur des questions conceptuelles. C’est en effet surtout les problèmes énergétiques qui étaient au centre des discussions. Les Européens sont préoccupés par la fiabilité des livraisons de gaz russe transitant par l’Ukraine, et c’est pour exclure à l’avenir de nouvelles interruptions de ces livraisons que la Russie et l’Union européenne ont conclu un accord ad hoc. Il s’agit «d’un mécanisme d’alerte rapide» qui prévoit des consultations urgentes entres les deux parties aux cas où des problèmes surviennent d’ordre technique ou politique.
Il est toutefois vrai que le problème de coopération économique a été abordé lui aussi lors des discussions au sommet. Selon le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, l’Union européenne est prête à contribuer à la modérnisation de l’économie russe dont le président Medvedev ne cesse de souligner la necéssité vitale pour la Russie. M. Barroso pense également qu’une telle coopération serait censée avoir une influence positive sur les économies russe et européenne.
C’est là une considération tout à fait justifiée. Pourtant la réalisation d’une telle coopération ne sera guère possible avant que soit rodée la nouvelle identité de l’Union européenne gérée par le Traité de Lisbonne. Je pense même que ce n’est qu’après cette période qui prendra comme minimum quelques mois, que la Russie et l’Union européenne pourront se pencher enfin sur les problèmes aussi importants que la nouvelle rédaction de l’Accord de coopération et de partenariat ou la nouvelle architecture de sécurité européenne prônée par Moscou.
Dimitri Medvedev ne cache pas que pour lui la modérnisation économique de la Russie est inséparable de celle de la société russe. Il est évident qu’une coopération confiante et loyale entre la Russie et l’Union européenne pourrait grandement contribuer à la réalisation de ces deux objectifs pour le bien de toute l’Europe
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