DE LA MEDITERRANEE DANS LE GAZ. Au micro le journaliste indépendant Boris Toumanov.

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Il y a cinq ans l’Agence internationale de l’énergie affirmait dans son rapport qu’on devrait s’attendre dans les années à venir à un sérieux changement du rapport des forces sur le marché mondial du pétrole et du gaz.
Il y a cinq ans l’Agence internationale de l’énergie affirmait dans son rapport qu’on devrait s’attendre dans les années à venir à un sérieux changement du rapport des forces sur le marché mondial du pétrole et du gaz. Les auteurs du rapport affirmaient même que les prix du pétrole et l’avenir de l’économie mondiale dépendront bientôt surtout des pays du Proche Orient et de l’Afrique du Nord.
Ce pronostic a été fait à une époque où la Russie, la Norvège, le Mexique, le Canada et les Etats-Unis produisaient quelque 60 pc du pétrole mondial, et c’est pourquoi certains spécialistes le trouvaient trop alarmiste. C’était là une conclusion visiblement erronée compte tenu de l’ouverture la semaine prochaine à Londres d’une conférence internationale sur les ressources pétrolières du Proche Orient et de l’Afrique du Nord. Cette réunion se penchera non seulement sur l’impact de la crise mondiale sur l’industrie énergétique mais étudiera surtout la possibilité de soutenir les exportations énergétiques par des investissements dans le développement de l’industrie gazo-pétrolière des pays de ces deux régions.
Selons certains experts, la nécessité de tels ivestissements prend un caractère de plus en plus urgent dans la mesure où la mise en valeur et l’exploitation industrielle des ressources énergétiques du Proche Orient et de l’Afrique du Nord coûtent moins cher que dans les pays développés tels que les Etats-Unis, la Norvège ou la Russie. Il n’est pas dit cependant que les pays industrialisés adoptent cette manière d’agir qui conduirait objéctivement à l’affaiblissement de leur influence sur le marché énergétique mondial. S’ils s’en abstiennent on devrait s’attendre à une hausse des prix du pétrole et du gaz et comme conséquence à une diminution du PIB mondial. Il n’est pas exclu non plus que ces pays préféréront stimuler le développement et l’exploitation des sources d’énergie alternatives afin de diminuer la dépendance de leurs économies du gaz et du pétrole. Toutefois, dans les deux cas les pays industrialisés ne sauront guère échapper complétement à leur dépendance énergétique du Proche Orient de de l’Afrique du Nord.
Dans une telle situation la coopération énergétique entre l’Europe et la Russie est susceptible de changer son caractère de façon plutôt paradoxale. En effet, aujourd’hui l’Europe cherche à diversifier ses sources énergétiques pour, comme d’aucuns le prétendent, ne pas devenir otage des ressources gazo-pétrolières de la Russie. Or dans une situation où l’Europe serait contrainte à se tourner vers les ressourses énergétiques méditerranéennes il se pourrait que les rôles seront renversés pour donner aux ressources russes celui d’une alternative salutaire.
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