«Un regard sans frontières»: Aujourd’hui et demain

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Le mouvement n'est pas nouveau, mais la récession a précipité les choses. Elle pousse les Etats européens à réformer les retraites. En Espagne c’est déjà annoncé, la Grande Bretagne et la France s’y préparent. Un consensus est loin d’être trouvé, mais voici que la première secrétaire du PS Martine Aubry se dit prête à discuter d'une réforme avec M. Sarkozy. Laurent Fabius, de sa part, se déclare « favorable à ce qu'il y ait plus de souplesse dans l'effectivité » du droit à la retraite.
En effet, d’après les statistiques, d’ici 2025 dans les pays européens chaque salarié devra financer un inactif. En Russie, ce rapport risque d’être atteint plus tôt et le problème est d’actualité. Le Ministère des finances russe et de nombreux experts recommandent de repousser l’àge de la retraite immédiatement et de façon résolue, d’autant plus qu’il est un des plus bas au monde : 55 ans pour les femmes, 60 – pour les hommes. La caisse retraite est donc constamment en déficit et la situation ne va que s’aggraver. Pourtant une réforme est difficile à envisager. L’opinon la refuse d’emblée. En effet, malgré une légère hausse de la longévité acquise depuis ces quelques dernières années, les femmes russes vivent en moyenne jusqu’à 74 ans et les hommes jusqu’à 62. Pour comparer, d’après les récentes données de l’INSEE, l'espérance de vie des Françaises est supérieure de deux ans à celle des femmes de l'Union européenne. Une fille née en 2009 peut espérer vivre jusqu'à 84 ans. Pour les hommes, l'espérance de vie à atteint 77,8 ans.
Malgré cela les deux tiers des Français se disent favorables au maintien de la retraite à 60 ans, et seul un tiers estime que l'âge de la retraite peut être repoussé en raison de l'allongement de l'espérance de vie. En effet, il est difficile d’accepter la contrainte de travailler encore davantage, si précédemment on ne l’a pas fait. Imaginez combien difficile cela peut être pour mes compatriotes, déjà dans une situation assez fragile. Aujourd’hui ils arrivent à tenir en cumulant une retraite et un salaire, la loi russe étant une des plus libres en la matière. Mais il faut bien voir que le marché du travail est petit, tandis que les salaires assez bas, tout comme les pensions de retraite. Pour ce qui est des régimes privés, ils ne concernent que très peu de monde.
Quel avenir attend la réforme des retraites en Russie ? Eh bien, afin de ne pas se rendre impopulaire, le gouvernement en place préfère geler le status quo et repousser la solution du problème à des temps meilleurs. A savoir à l’époque, où l’espérance de vie moyenne aura augmenté. Selon le président de la Douma, ce problème ne doit absolument pas être touché avant 2020. Vladimir Poutine s’était prononcé de la même façon précédemment. Les cinquantenaires russes peuvent souffler. Mais il paraît que la trêve risque d’être plus brève qu’annoncé.

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