Sanctions contre Téhéran: Moscou hostile à l'idée de punir le peuple iranien

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Moscou est prêt à examiner la possibilité de sanctions contre l'Iran, mais appelle à ne pas ralentir la recherche d'une solution diplomatique, a déclaré à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Moscou est prêt à examiner la possibilité de sanctions contre l'Iran, mais appelle à ne pas ralentir la recherche d'une solution diplomatique, a déclaré à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

"Nos partenaires occidentaux proposent d'élaborer une nouvelle résolution [du Conseil de sécurité de l'ONU] prévoyant des sanctions contre l'Iran. Or, la question qui se pose est de savoir si les sanctions sont vraiment nécessaires et si oui, lesquelles. La partie russe estime qu'indépendamment de la mise au point de cette résolution, la recherche d'une solution diplomatique doit aller bon train", a affirmé M.Riabkov qui représente la Russie au sein du groupe des six médiateurs sur le dossier nucléaire iranien (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie).

Selon le diplomate, le but des nouvelles sanctions contre Téhéran n'est pas de punir le peuple iranien.

"Il est très important que les sanctions soient ponctuelles, bien ciblées et ne visent pas à punir l'ensemble du pays ou du peuple. Elles ont pour seul objectif de renforcer la non-prolifération nucléaire", a souligné le chef adjoint de la diplomatie russe.

Les Etats-Unis ainsi que d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques.

Téhéran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul but de satisfaire les besoins du pays en électricité.

Formulée par Washington et activement soutenue par Londres et Paris, l'idée de nouvelles sanctions est accueillie sans enthousiasme à Moscou et Pékin. Ni la Russie ni la Chine n'ont pour le moment répondu aux propositions américaines sur la nouvelle résolution comportant des sanctions contre l'Iran, remises le 3 mars dernier.

La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu'elle doutait de l'efficacité des sanctions, mais a convenu que cette mesure pourrait s'avérer inévitable.

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