Karabakh: retrait des troupes après l'acceptation du statut par Bakou (Erevan)

© RIA Novosti . Ilya Pitalev  / Accéder à la base multimédiaStepanakert
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On ne pourra parler du retrait des troupes du Karabakh de territoires quelconques tant que l'Azerbaïdjan n'acceptera pas son statut, a déclaré le chef adjoint de la diplomatie arménienne Chavarch Kotcharian.

On ne pourra parler du retrait des troupes du Karabakh de territoires quelconques tant que l'Azerbaïdjan n'acceptera pas son statut, a déclaré vendredi devant les journalistes à Erevan le chef adjoint de la diplomatie arménienne Chavarch Kotcharian.

"Il n'est pas question de retirer les troupes du Karabakh des territoires quelconques tant que l'Azerbaïdjan n'acceptera pas le statut du Haut-Karabakh conformément aux résultats de l'expression de la volonté de sa population et ne se déclarera pas prêt à retirer ses troupes des territoires occupés de la République du Haut-Karabakh", a indiqué le diplomate arménien, en commentant la déclaration du ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mamediarov.

A l'initiative du président russe Dmitri Medvedev et avec sa participation, le 18 juin dernier, s'est tenue à Saint-Pétersbourg la sixième rencontre des présidents arménien et azerbaïdjanais, Serge Sargsian et Ilham Aliev, sur le problème du Haut-Karabakh. Lors de cette rencontre, MM.Sargsian et Aliev ont convenu de poursuivre les négociations sur le règlement dans le Haut-Karabakh sur la base des principes de Madrid.

Ces principes entendent notamment un statut intermédiaire du Haut-Karabakh lui garantissant la sécurité et l'autogestion et, en perspective, son statut juridique définitif sur la base d'une expression de la volonté de sa population, ainsi que la création d'un couloir reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie.

M.Mamediarov a affirmé vendredi devant les journalistes à Bakou que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais discuteraient les 16 et 17 juillet prochains à Almaty du retrait des troupes de Kelbadjar et de Latchine ("corridor" entre l'Arménie et le Karabakh).

Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En réponse, Bakou a annulé l'autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne.

Le conflit s'est poursuivi jusqu'à l'entrée en vigueur d'une trêve entre les belligérants le 12 mai 1994. L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.

Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie.

L'Azerbaïdjan insiste sur le maintien de son intégrité territoriale, l'Arménie défend les intérêts du Haut-Karabakh qui n'est pas partie prenante des négociations.

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