Le bilan de la visite de Serguei Lavrov au Kenya et au Nigeria

Le bilan de la visite de Serguei Lavrov au Kenya et au Nigeria
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La visite du chef de la diplomatie russe dans deux grands pays du continent: au Kenya en Afrique de l’Est et au Nigeria en Afrique de l’Ouest constitue un événement remarquable de cette semaine dans les rapports russo-africains.


La visite du chef de la diplomatie russe dans deux grands pays du continent: au Kenya en Afrique de l’Est et au Nigeria en Afrique de l’Ouest constitue un événement remarquable de cette semaine dans les rapports russo-africains. Il marque, d’une part, la fin de 2010 et de l’autre – prescrit les options de développement pour l’année prochaine. Cela concerne la coopération de la Russie avec ces deux États et avec l’Afrique dans son ensemble. Il convient d’évoquer les événements d’il y a plusieurs mois: le 18 mai lorsque Serguei Lavrov a pris la parole pendant «L’heure gouvernementale» à la Douma d’État, écrit Alexei Grigoriev. Cela s’est produit en prévision de la Journée de l’Afrique célébrée le 25 mai l’année où près d’un tiers des pays du continent fêtent le 50tenaire de l’indépendance. Cela a poussé les députés à adresser au ministre plusieurs questions sur les relations russo-africaines. Ils ont demandé, notamment, pourquoi la Russie avait perdu ces deux dernières décennies plusieurs acquis accumulés à l’époque soviétique et ce qu’il fallait faire pour que la Russie reprenne sa place digne dans l’économie africaine. Les parlementaires ont regretté que la Russie soit en retard sur la France, la Chine, les États-Unis, le Japon et certains autres Etats s’entretenant au sommet avec les pays africains. «Je pense, - a répondu Serguei Lavrov, - que nous devons avancer de la même manière mais pour y parvenir il faut accumuler une base matérielle». «L’ampleur de la coopération économique et d’investissements entre la Russie et la communauté africaine est assez modeste par rapport au potentiel de nos relations, a avoué Lavrov. «Dans le même temps, la Russie a des projets nets de développement des rapports avec les grands pays africains et le continent dans son ensemble. «Je suis convaincu que nous concerterons en perspective les approches multipartites qui satisferont nos intérêts dans les rapports avec les pays africains», a promis Serguei Lavrov aux parlementaires. Selon lui, il est nécessaire de confirmer les ententes intervenues et d’établir les liens avec d’autres États. C’est ce qui a été fait pendant la visite au Nigeria et au Kenya. Au Nigeria le ministre a concrétisé les ententes précédemment intervenues sur le partenariat économique et au Kenya les liens ont pris le départ. La Russie ne déploie pratiquement pas ses activités dans ce pays. Or, le président Mwai Kibaki et le ministre des AE par intérim George Saitoti ont laissé entendre aux pourparlers avec Serguei Lavrov que Nairobi était prêt à soumettre plusieurs projets à l’examen des compagnies russes. Il s’agit de moderniser le chemin de fer entre Mombasa et Capala, de construire un oléogazoduc reliant le Sud du Soudan au port kenyan Lamu, de fonder une entreprise d’assemblage des Kamaz s’étant fait valoir an Afrique. Selon le chef de la diplomatie kenyane George Saitoti, il est prévu de convoquer en décembre à Nairobi un business forum qui donnera, comme il espère, le départ à la coopération économique entre son pays et la Russie.

 

Serguei Lavrov a proposé à Abuja, capitale nigériane, d'accéder au niveau du partenariat économique stratégique. Il en a été question lors d’un entretien de Serguei Lavrov avec le président Goodluck Jonathan et avec son homologue nigérian Odein Ajumogobia. Il est prévu de terminer prochainement la procédure de ratification de toute une série d’ententes bipartites intervenues pendant la visite du président Dmitri Medvedev au Nigeria en juin 2009. Serguei Lavrov a réaffirmé, en outre, le consentement à lancer deux satellites nigérians de sondage de la Terre. Les Nigérians se sont intéressés à l’initiative russe de prêter concours dans la construction de la première centrale nucléaire en Afrique de l’Ouest dont l’AIEA garantira la sûreté. Les parties ont constaté la participation ou l’intention de participer à la mise en œuvre des projets d’envergure dans le secteur énergétique, l’extraction d’hydrocarbures, la métallurgie et la mécanisation de l’agriculture. Les chefs des diplomaties ont constaté à la conférence de presse finale à Abuja les rapports d’amitié stables, gage de l’intensification du partenariat économique, ayant mis l’accent sur le 50tenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre nos pays qui sera célébré le 25 novembre.

Nous nous approchons de cette date en développant positivement nos contacts. Après la visite du président de Russie Dmitri Medvedev en Afrique en 2009 les parties ont réussi plusieurs ententes de principe assurant un niveau plus élevé de nos relations. Les compagnies russes sont intéressées à renforcer leur présence au Nigeria. Nous avons examiné aujourd’hui avec le président nigérian Goodluck Jonathan et mon homologue Odein Ajumogobia les problèmes concrets qu’il faut régler pour rendre notre coopération plus efficace. Nous comprenons que le potentiel de notre coopération économique et d’investissements est loin d’être épuisé et nous sommes à même d’accroître l’ampleur de notre coopération.

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