La « guerre », le mot qui empêche le dialogue entre Moscou et Tbilissi

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L’APCE qualifie incorrectement les événements d’août 2008 en Ossétie du Sud comme la guerre entre la Russie et la Géorgie.

L’APCE qualifie incorrectement les événements d’août 2008 en Ossétie du Sud comme la guerre entre la Russie et la Géorgie. Moscou avait alors agi de la même façon que la coalition occidentale en Libye aujourd’hui, a déclaré le chef de la délégation russe à APCE Konstantin Kossatchev. L’Assemblée a voté mercredi une résolution plutôt positive pour la Géorgie, selon Moscou.

L’Occident est à présent indigné par les actions du leader libyen Mouammar Kadhafi « contre son propre peuple ». Mais il préfère fermer les yeux sur le fait que le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a agi de la même manière en 2008 à l’égard de Tskhinval et de Soukhoum, a noté à notre correspondant le membre de la délégation russe à l’APCE et au Parlement Européen Andreï Klimov.

En Libye Kadhafi  a tiré des engins lance-roquettes sur ses compatriotes. M. Saakachvili faisait la même chose, en pilonnant la nuit les habitants de Tskhinval. Les troupes russes ont contraint la Géorgie à la paix et ont donné la possibilité au peuple de deux territoires de déterminer son sort. La Russie les a reconnus, comme la France a reconnu aujourd’hui les rebelles libyens. Le parallèle n’est pas, bien entendu, absolu. Mais, comme toujours, on perçoit des standards doubles.

Hélas, tous ces faits n’ont pas été reflétés dans le nouveau rapport sur la Géorgie, les événements de 2008 figurent toujours dans les documents comme « la guerre entre la Russie et la Géorgie ». Ces évaluations erronées font justement échouer, dans le terrain de l’APCE, le dialogue entre Moscou et Tbilissi, auquel la Russie reste néanmoins prête, a noté le chef de la délégation russe Konstantin Kossatchev.

Le rapport du Commissaire du Conseil de l’Europe aux droits de l’homme Thomas Hammarberg peint en couleurs positives les changements survenus en Géorgie, notamment, touchant la situation politique intérieure, les élections aux organes de pouvoir locaux, le développement des médias, l’indépendance du pouvoir judiciaire.

En réalité tout n’est pas sans nuages. Ce sont les conclusions que tirent les parlementaires russes des leurs entretiens avec l’opposition géorgienne. Les problèmes en Géorgie ne manquent pas.

En même temps, il est difficile de ne pas s’accorder avec de nombreuses conclusions du rapport. Et Konstantin Kossatchev a félicité le peuple géorgien à l’occasion des progrès réalisés en matière de développement dans le pays – en particulier, la lutte anti-corruption et l’essor économique.

A la session de l’APCE les parlementaires russes ont une nouvelle fois rappelé être toujours disponibles pour des contacts avec les collègues géorgiens. Il est vrai que les collègues l’évitent pour des raisons inconnues.

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