Australopithèques : les femelles étaient plus mobiles que leurs époux

© Flickr / Ryan SommaDes australopithèques
Des australopithèques - Sputnik Afrique
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La femelle australopithèque avait tendance à quitter sa famille de naissance pour se joindre à un autre groupe alors que le mâle avait un comportement sédentaire, selon une étude publiée dans la revue britannique Nature, rapporte l’AFP.

La femelle australopithèque avait tendance à quitter sa famille de naissance pour se joindre à un autre groupe alors que le mâle avait un comportement sédentaire, selon une étude publiée dans la revue britannique Nature, rapporte l’AFP.

Il reste très peu de traces des australopithèques (seulement quelques fossiles et de rares outils de pierre rudimentaires), lointains cousins des hommes qui vivaient il y a 2,4 à 1,7 millions d'années, ce qui complique l’étude de leur mode de vie.

Cependant, l’équipe internationale dirigée par Sandi Copeland (département d'évolution humaine de l'Institut Max Planck, Allemagne) a découvert des dents les deux espèces d'hominidés bipèdes (Australopithecus africanus et Paranthropus robustus) qui ont vécu dans des cavernes en Afrique du Sud, dans l'actuel Transvaal.

Le laser et la spectrométrie de masse permettent d'analyser les dents d'un mammifère pour dire s’il a grandi à l'endroit où il a vécu et où il est mort, explique l’AFP.

Le cocktail particulier d'isotopes de strontium qui se trouve dans la nourriture absorbée par les mammifères, et qui se retrouve dans les traces de strontium contenues dans l'émail des dents, constitue un indicateur précieux pour suivre la piste des australopithèques.

L'équipe de Sandi Copeland a analysé 19 dents de ces hominidés pour conclure que les individus les plus grands, et donc probablement les mâles, s'étaient nourris essentiellement près des cavernes où ils vivaient. A l'inverse, les plus petits, vraisemblablement des femelles, l’avaient fait hors de cette zone géologique.

Cette différence de comportements entre les sexes se retrouve également chez les chimpanzés et dans de nombreuses sociétés humaines, soulignent les chercheurs.

En fait, " il est peu probable qu'il existe encore à l'heure actuelle une structure sociale analogue à celle de ces australopithèques ", dont l'anatomie et l'écologie étaient très différentes de ceux des primates modernes, rapporte l’AFP.

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