La zone euro, une zone à risque

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Les bourses européennes voient le rouge. Mardi la place boursière de Paris a vu s’effondrer le cours des deux grandes banques françaises, BNP Paribas et Société Générale.

Les bourses européennes voient le rouge. Mardi la place boursière de Paris a vu s’effondrer le cours des deux grandes banques françaises, BNP Paribas et Société Générale. Le CAC40 a donc perdu plus de 1%. Les bourses de Londres et de Berlin ne se portent pas mieux. Le bruit qui court sur une faillite éventuelle de la Grèce, ne fait les investisseurs que craindre le pire.

La raison pour laquelle les banques françaises perdent les points, est à la surface: si la Grèce fait faillite, cela leur portera un grand coup car la France est le deuxième créancier de l’Etat grec après l’Allemagne (65 milliards d’euros soit 8% de la dette étatique).

C’est après une nouvelle venue de Berlin que la bourse a plongé. L’Allemagne avait mis à l’étude un plan d’aides aux banques allemandes au cas où la Grèce fait faillite. Ce plan prévoit de compenser jusqu’à 50% de la valeur les pertes des détenteurs des obligations étatiques grecques. Mais à en juger par les dernières informations, il s’agit vraiment d’un plan « au cas où ». La chancelière allemande Angela Merkel a promis mardi de faire tout pour éviter la faillite.

Cependant la situation semble gravissime dans la zone euro. Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal c’est l’Espagne et l’Italie qui essuient les effets de la crise d’endettement. Les choses ne vont pas bien pour la France non plus. Cette situation reflète les divergences profondes existantes entre les Etats-membres de l’UE, est convaincu le professeur Alexeï Krassavine de la Haute Ecole de l’Economie russe:

« Vu de l’Allemagne, le groupement d’économies hétérogènes au sein de la zone euro constitue un frein au développement de l’économie allemande d’où tous ces échecs. C’est cela, l’essence de la déclaration de Merkel. Du point de vue juridique, il est impossible d’expulser la Grèce de la zone euro. On ne peut que prendre des mesures qui mettront l’économie grecque à genoux. Mais que peut-on demander à un pays qui vit du tourisme, des exportations de vin, d’huile d’olive et de fruits? C’est pourquoi on entendra encore ce genre de déclarations jusqu’au prochain sommet où la Grèce promettra une fois de plus d’être sage en échange d’une autre aumône ».

Selon les experts, en cherchant à protéger les petits Etats des chocs financiers, l’Union européenne cherche en fait à préserver son intégrité.

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