Facteur humain - cause principale de crash du Yakovev-42

Facteur humain - cause principale de crash du Yakovev-42
Facteur humain - cause principale de crash du Yakovev-42 - Sputnik Afrique
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Selon les conclusions du Comité d'aviation interétatique redues ce mercredi, les hockeyeurs du club «Lokomotiv» de Iaroslavl auraient péri dans la catastrophe du 7 septembre à cause d'une erreur de pilotage.

Les experts ont mené l'enquête pendant 45 jours sans répit et ont réussi à reconstituer seconde par seconde le scénario de la catastrophe qui s'est produite le 7 septembre dernier à l’aéroport des environs de Iaroslavl. Parmi les 45 occupants de l’avion qui transportait l'équipe de hockey «Lokomotiv» de Iaroslavl, seul l’ingénieur de bord Alexandre Sizov a survécu.

Le Comité d'aviation interétatique (MAK) a confirmé ce mercredi après-midi que l’avion Yakovlev-42 était en bon état technique et a exclu une défaillance du moteur ou d’autres systèmes de l’appareil. Le vol était exécuté dans la journée dans de bonnes conditions météorologiques, et l’avion avait suffisamment de kérosène qui était de bonne qualité. Selon certains médias, une pression aurait été exercée sur les pilotes, parce qu’on attendait l’arrivée de l'équipe au Forum politique mondial, qui se déroulait à ce moment à Iaroslavl. Le MAK n’a pas confirmé ces hypothèses. Le film qui réconstitue tous les événements et déchiffre les échanges des membres de l’équipage et des aiguilleurs du ciel avant le crash, exlue cette possibilité, affirme le chef de la commission technique du MAK Alexeï Morozov.

«Nous avons reconstitué entièrement le vol, en commençant par la réunion de l’équipage avant le départ. Il n'y avait aucune hâte, aucune pression de la part des contrôleurs du ciel sur les membres de l'équipage. Par ailleurs, les pilotes ont fait marcher les moteurs pendant 6 minutes avant le départ, comme le demande l’instruction. Je suis formel - l’avion décollait à l’heure, et on n’attendait pas l’arrivée d’autres appareils à ce moment là».

"Le décollage aurait dû se produire normalement"

D’après Alexeï Morozov, l’équipage pouvait  prévenir la catastrophe en décidant au moment opportun d’interrompre le décollage. Cela a été confirmé au cours d’une expérimentation unique.

«Si l'on reproduit les actions de l’équipage sans la force de freinage, le décollage aurait dû se produire normalement. Durant tout le parcours de la piste de décollage les pieds du commandant et du deuxième pilote se trouvaient, probablement, sur les pédales de frein. Il s'agit d'une habitude prise lors du pilotage du Yakovlev-40, dont le pilote avait une expérience de conduite plus longue. Ce freinage par erreur et l’entrée en piqué n’ont pas permis à l’équipage de décoller correctement», analyse le pilote d’essai de première classe Vassili Sevostianov, qui a participé à la reconstitution de ce vol.

Les résultats de l’enquête seront maintenant transmis à l'Organisation internationale de l’aviation civile pour un examen plus détaillé. La commission technique du MAK n’établit que les causes de la catastrophe. Quant aux coupables et le degré de leur responsabilité, ils seront établis par des instances judiciaires.

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