L’ingérence de l'Occident dans le monde arabe est une provocation

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La situation autour de la Syrie déstabilise la situation dans d’autres pays arabes, a déclaré Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie russe n’exclut pas que ce sont précisément les agissements de l’Occident à l’égard de Damas, qui incitent l’opposition en Egypte, au Bahreïn et au Koweït, à de nouvelles actions antigouvernementales.

La position de Moscou sur la Syrie demeure inchangée: les Syriens doivent décider eux-mêmes de leur sort, a souligné lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

«La Ligue Arabe appelle à l’arrêt des violences, et à l’ouverture du dialogue. Or dans certaines capitales occidentales et certains pays de la région retentissent des appels contraires, recommandant l’opposition de refuser le dialogue avec le régime de Bachar al-Assad. Cela ressemble à une provocation politique à l’échelle internationale. Si nous avons intérêt à laisser les Syriens décider de leur sort, il faut alors avoir une approche honnête et responsable de ce problème», a précisé le chef de la diplomatie russe.

Les Syriens protestent contre les décisions de la Ligue Arabe

La situation en Syrie devient de plus en plus tendue. Aux incessantes actions contre le régime du président Assad s’ajoutent des meetings rassemblant des milliers de ses partisans. La semaine dernière la Ligue Arabe a exigé laisser entrer en Syrie un groupe de 500 observateurs internationaux, en menaçant la république arabe de sanctions économiques. Damas a jugé que dans leur formule présente les exigences de la Ligue Arabe exposaient la souveraineté du pays. Bachar al-Assad a déclaré que la Syrie n’allait pas céder à une pression extérieure. Les Syriens ont applaudi la réponse que leur président a donnée à la Ligue Arabe. En dépit de la journée de travail, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place centrale de Damas pour exprimer leur soutien à leur président et protester contre la décision de la Ligue Arabe de suspendre la participation de la Syrie à cette communauté arabe.

Damas est prêt à recevoir les observateurs internationaux, mais à certaines conditions, qui n'ont pas été concrétisées et que la Ligue Arabe a déjà rejetées, en fixant la date d’une nouvelle conférence sur la Syrie au 24 novembre. Après tout, cette réunion se prononcera sur les sanctions économiques à imposer à Damas.

La position de Moscou n’est nullement unilatérale : les pourparlers ont lieu aussi avec l’opposition syrienne. La semaine dernière les opposants ont visité la capitale russe et rencontré Sergueï Lavrov. Or, au regard des experts, l’opposition n’a pas de programme constructif. La seule exigence nettement formulée est le départ du président. Il est clair à toutes les parties intéressées que les révolutions arabes n’apporteront pas de stabilité à la région. Cela ne peut profiter qu’à ceux qui appliquent une politique de «chaos géré». Il reste à savoir à quel point le chaos peut aboutir.

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