La République Démocratique du Congo – une épreuve par les élections

La République Démocratique du Congo – une épreuve par les élections
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Vous êtes sur la Voix de la Russie ! La République Démocratique du Congo (RDC) – une épreuve par les élections est l’article préparé par notre animateur permanent Alexei Grigoriev.

Vous êtes sur la Voix de la Russie! La République Démocratique du Congo (RDC) – une épreuve par les élections est l’article préparé par notre animateur permanent Alexei Grigoriev. Après suivent comme toujours «les échos de la semaine». Nous vous rappelons que vous pouvez envoyer vos commentaires à l’adresse mail yazon@ruvr.ru

Les Unions Africaine et Européenne, ainsi que l’ONU sont non moins impatientes que l’électorat congolais de connaître les résultats de ces élections. En effet, elles avaient accompli un travail incroyablement difficile pour organiser la campagne électorale et le scrutin. Les fonds internationaux ont affecté une somme astronomique de 1,3 milliards de dollars pour les élections du 28 novembre et pour le scrutins suivants: les élections au Sénat, les élections départementales et municipales. Peut-être, dans aucun autre des 54 pays d’Afrique, les élections n’ont coûté aussi cher à la communauté internationale. Et il y a des raisons pour cela, écrit l'observateur de Voix de la Russie Alexeï Grigoriev.

La première raison est que durant toute l’histoire postcoloniale cinquantenaire de l’Afrique, la République Démocratique du Congo (avant République du Zaïre) demeurait l’un des pays les plus problématiques du continent. Et il ne l'est pas moins aujourd’hui. Et si cette ultime tentative de normalisation politique et sociale échoue également, le Congo va continuer dans ce cas de faire figure d’outsider politique, économique et humanitaire du continent africain. Et cela, alors qu'avec sa superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés, le Congo est devenu, après le démembrement du Soudan, le plus vaste pays du continent. Et selon le potentiel naturel et climatique de développement, il n’a pas d’égal en Afrique. Les sous-sols du Congo recèlent plus d’un tiers des réserves mondiales de cobalt, un dixième de métaux, de très importants gisements diamantifères, aurifères et de terres rares, y compris le coltan, stratégique pour le secteur des hautes technologies. Au Congo, il n’y a pas de sècheresse, et 60 % de son territoire sont couverts de riches forêts équatoriales. Enfin, le pays possède d'importantes et inépuisables ressources hydrauliques. Et en dépit de telles richesses et possibilités, les deux tiers de sa population de 60 millions vivent avec seulement 1,25 dollars par jour, ce qui est, d’après les évaluations de l’ONU, est considéré comme le seuil de pauvreté absolue. Selon les données de la Banque Mondiale, le PIB par habitant au Congo a représenté en 2010 194 dollars, ce qui place ce pays parmi les 30 les plus pauvres au monde. Tels sont les paradoxes du Congo. Tout cela est le résultat direct du chaos politique et du marasme économique, d’une lutte quasi permanente entre les clans et les tribus pour le pouvoir, des conflits armés des séparatistes et des guerres civiles.

La guerre dans l’Est du Congo dans la région des Grands lacs a duré plus de dix ans et a entraîné dans le conflits les dix pays voisins. On l’a même appelé Première guerre continentale… Les communautés mondiale et africaine ont fourni des efforts considérables afin de faire baisser la tension au Congo, devenu un foyer d’instabilité dans toute la région d’Afrique Centrale. D'où - de telles attentes des résultats des élections du 28 novembre.

11 candidats briguent le poste présidentiel. Parmi eux, le président sortant Joseph Kabila et plusieurs grands rivaux, dont l’adversaire le plus redoutable est Etienne Tshisekedi. 18.500 candidats disputent les 500 sièges au futur parlement. Selon les observateurs, en dépit de toutes les dissensions, les élections se sont déroulées dans une atmosphère beaucoup plus calme qu’on ne s’y attendait. Toutefois, déjà le 29 novembre, des mécontents ont accusé la Commission électorale nationale indépendante de fraudes et de tentatives de soutenir des candidats proches du président Kabila. On réclame même l’annulation des résultats des élections. Néanmoins, le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a assuré qu’il «n’y a rien pour annuler ces élections, vraiment rien, on n’y pense même pas!».

A la demande de notre observateur la situation en RDC est commentée par Evgueni Korendiassov, directeur du Centre des relations russo-africaines de l’Institut de l’Afrique.

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