Une aide non virtuelle pour l'Europe

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Pour résoudre le problème de la crise de dette, l'Union européenne pourrait notamment faire appel à la Russie. Cependant, les analystes ne sont pas certains que dans la contexte actuel, la Russie serait prête à aider les pays de la zone euro.

Le sommet de l’UE du 9 décembre doit concerter des mesures pour enrayer la crise de la dette. Mais l’humeur n’est pas à l’optimisme. Précédemment la chancelière allemande a déclaré qu’il n’existe pas de recettes, qui permettraient de résoudre les problèmes en un jour. Les experts ont repris les discussions sur la question s'il faut ou non accepter une aide à la zone euro de l’extérieur. Les candidatures des pays BRICS, et notamment de la Russie sont étudiées.

«La direction de la Russie a plus d’une fois dit pouvoir tendre la main à l’Europe», estime l'économiste Natalia Lessina dans un entretien à Voix de la Russie. «Au sommet du G20 à Cannes le président Medvedev a relevé que même sans la concession de la part de l’Union européenne dans les questions énergétiques, la Russie pouvait augmenter son aide dans le cadre du FMI. Pour le moment il s’agit d’une tranche de 10 milliards de dollars. Je rappelle que les fonds de réserve et d’accumulation dépassent un trillion de dollars. Or une telle démarche doit entraîner automatiquement un changement du rôle de la Russie dans les institutions internationales. Si la Russie va aider les pays européens, elle peut demander des privilèges. En premier lieu, d’accroître son influence au sein du FMI. C’est un scénario évident en ce cas».

La Russie peut-elle aider l'Europe?

Certes, en aidant la zone euro, la Russie prend elle-même de l'assurance, remarquent les experts. Mais dans la situation présente, vaut mieux se contenter d’intentions pour commencer. Cela concerne la participation au FMI et au Fonds européen de Stabilité financière, juge le conseiller financier indépendant Alexeï Novitchenko.

«La Russie pourrait augmenter sa contribution au FMI, en faisant accroître le montant total des prêts du fonds, se chiffrant actuellement à quelque 800 milliards de dollars», explique-t-il. «L’endettement de la Russie est de plusieurs fois moindre que celui des pays les plus forts des pays de la zone euro. Mais je ne risquerai pas de dire que nous sommes en mesure à présent d’épauler l’aide à la zone euro. Parce que nous nous approchons de l’année électorale, et des dépenses supplémentaires sont possibles. D’importantes injections budgétaires seront nécessaires pour soutenir l’économie nationale».

L’aide à l’Europe en temps difficiles ne se ramène pas aux seules méthodes monétaires, soulignent les analystes. Un approvisionnement régulier en ressources, en particulier énergétiques, en est une bonne confirmation.

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