Dmitri Medvedev : le temps des changements est arrivé

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« Ces derniers quatre ans je m’occupais à modifier les éléments politiques du système, le moment est venu de s’en occuper plus activement ». C’est par ces paroles que le président de Russie Dmitri Medvedev a ouvert sa rencontre avec les leaders des partis politiques non enregistrés.

La semaine écoulée le chef de l’Etat s’est rencontré avec les leaders des partis représentés au parlement. Aussitôt après la rencontre il a soumis à la Douma d’Etat nombre de projets de loi importants sur les modifications du règlement de formation de la chambre basse du parlement et une simplification de l’enregistrement des partis et sur les élections directs des gouverneurs des régions.

Or les transformations sans la participation à elles de l’opposition non parlementaire auraient été incomplètes. M. Medvedev a entendu l’opinion des leaders des partis non enregistrés sur les initiatives législatives du président.

Notre système politique n’est pas idéal, et la plupart des personnes ici présentes le critiquent, souvent vivement. Sans doute j’entendrai des paroles de soutien à ce sujet, parce que pour vous la libéralisation de la procédure d’enregistrement des partis et de la vie politique est peut-être un problème plus important que pour les partis se trouvant depuis longtemps sur l’arène politique.

Peu avant la rencontre le leader de « Levy front » (Front de gauche) et membre du comité d’organisation du mouvement « Pour les élections libres » Sergueï Oudaltsov a déclaré avoir l’intention de proposer au chef de l’Etat de renouveler son mandat pour deux ans. De l’avis de M. Oudaltsov, cela est nécessaire pour achever la réforme politique, adopter de nouvelles lois sur l’enregistrement des partis politiques, ainsi que pour mettre en place des mécanismes de formation de nouvelles commissions électorales.

Déjà après la rencontre avec Dmitri Medvedev il a dit que l’entretien a été utile.

Un dialogue tenu avec retard vaut mieux que son absence. Aux propositions radicales d’annuler les présidentielles M. Medvedev a répondu n’avoir pas de tels pouvoirs. La proposition d’amnistier les détenus politiques n’a elle non plus trouvé de soutien de la part du président. Nous avons discuté en détails des amendements à apporter aux projets de loi, soumis à la chambre basse du parlement. Un groupe de travail est formé pour appliquer les résultats de la rencontre.

Le président du « Parti de l’action » Konstantin Babkine a signalé le caractère circonstancié de l’entretien avec le chef de l’Etat.

Il a duré trois heures et a touché les sujets les plus divers. On a discuté tous les problèmes se trouvant au centre d’attention : les élections, l’enregistrement des partis, l’amnistie. Le président a tout écouté, s’est accordé avec bien des choses, avec d’autres, malheureusement non. De même, le président n’a pas appuyé l’idée de dissoudre avant terme la Douma d’Etat de nouvelle législature.

Le chef de l’Etat, qui avait pris l’initiative de cette rencontre, l’a qualifié de nécessaire pour comprendre le développement du système politique en Russie. En tout cas, de tels contacts à la veille de l’élection présidentielle ne sont que bénéfiques. Toute tentative des opposants de trouver un langage commun contribue à une stabilisation dans le pays.

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