La Grande-Bretagne a pris la tête d’une opposition au sein de l’UE

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Peu avant la réunion du Conseil de l’Europe, prévue pour début mars, les Premiers ministres de 12 pays membres de l’UE ont signé une lettre ouverte adressée au président du Conseil de l’Europe et au chef de la Commission Européenne.

Le document est un plan de croissance économique de l’UE. Parmi ses auteurs figure le Premier ministre britannique David Cameron. Les chefs de gouvernements allemand et français n’ont pas signé la lettre. C’est précisément la Grande-Bretagne qui avait pris l’initiative de ce nouveau plan anticrise, estime les experts, et cela indique une scission dans l’UE.

A part David Cameron la lettre a été signée par les Premiers ministres d’Italie, d’Espagne, des Pays-Bas, d’Irlande, de Suède, de Finlande, de la République Tchèque, de Pologne, de Slovaquie, d’Estonie et de Lettonie. Le document propose de moderniser les économies nationales de l’UE, de renforcer la gestion du marché européen commun et de former vers 2014 un marché énergétique intérieur efficace. La plupart des experts partagent l’opinion que le plan proposé contient peu de choses concrètes. Dans l’interview à la Voix de la Russie Pavel Sviatenkov, expert à l’Institut de la stratégie nationale a noté :

 Je pense que, bien sûr, cette lettre a davantage un caractère politique, et indique la tentative de la Grande-Bretagne de sortir de l’isolement politique, où elle s’est trouvée durant ces deux années. La Grande-Bretagne  s’opposait activement aux tentatives de la France et de l’Allemagne de faire de l’Europe unie un Etat efficace. Elle ne voulait prendre sur elle aucune responsabilité pour ce qui se passait dans la zone euro, et d’autre part, souhaitait influer énergiquement sur les décisions qu’on prenait. Les récentes mesures d’austérité budgétaire dans l’UE, proposées par l’Allemagne, ont été soutenues pratiquement par tous les pays de l’UE, à l’exception de la Grande-Bretagne et de la République Tchèque.

«Au bout du compte Londres a été isolé des processus européens, tandis que la France et l’Allemagne ont en fait pris l’initiative au sein de l’UE », poursuit M. Sviatenkov. «Naturellement, cet état de choses est inacceptable pour la Grande-Bretagne. Ayant pris l’initiative  d’une lettre  commune de douze Etats adressée à la direction de l’UE, Londres montre qu’il a des partisans, ainsi que des possibilités d’exercer une influence sur la situation dans l’UE qui ne sont pas encore épuisées».

Sur fond des mesures anticrises franco-allemandes, approuvées avant par les pays de l’UE, le nouveau plan de douze pays a l’air d’une fronde. Le plan sera évalué au début de mars à la réunion du Conseil de l’Europe.

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