La pluie d’or, sauvera-t-elle Hellade?

La pluie d’or, sauvera-t-elle Hellade?
La pluie d’or, sauvera-t-elle Hellade? - Sputnik Afrique
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Quel est le prix à payer pour sauver la zone euro? Les chiffres avancés variaient entre 500 et 700 milliards d’euros à la veille du sommet de Cophenague des ministres des finances. Le secrétaire général de l’OECD Angel Gurria a avancé à son tour le chiffre fatidique d’un trillion d’euros.

De l’avis du de l’économiste russe Mikhaïl Khazine, ce chiffre n’a pas du tout été pris au plafond...

Le trillion d’euros correspond exactement à la quantité des billets émis depuis trois mois par la Banque centrale européenne et je suis enclin à penser que cet argent sera versé dans le fonds commun. Tant qu’il reste dans les coffres bancaires, il ne génère aucune inflation mais il risque de créer des problèmes dès qu’il est mis dans le circuit économique. Par conséquent, je pense qu’il est impossible de résorber la crise de la dette qui accable la zone euro dans le cadre du modèle économique existant. Dans ces conditions, les événements comme la novelle recnontre dans la cadre de l’ECOFINE dans la capitale danoise, peut s’assimiler à l’acharnement thérapeutique. Quel en est le but?  Il consiste à arriver sans bouleversements majeurs jusqu’à la présidentielle de fin d’avril en France et jusqu’à l’élection du chancellier fédéral en Allemagne en 2013.

L’effacement de la dette grecque de 105 milliards d’euros et la ratification de l’accord avec Athènes prévoyant l’octroi d’une deuxième tranche de 130 milliards ont de quoi impressionner. La « maladie » serait en apparence bloquée...

Sauf que ce blocage a fait table rase de tous les programmes sociaux! Cela signfie que les auteurs des mesures de rigueur sont par définition condamnés à perdre les prochaines élections. J’ai déjà dit et je répète que les Grecs doivent décréter la cessation des paiements, renoncer à tous les engagements vis-à-vis de l’UE et renouer avec les programmes sociaux sinon la poudrière finira par sauter!

Evgueni Nadorchine, conseiller du ministre de l’économie, est d’accord avec son collègue en ce sens que l’aide ne fait que prolonger la crise :

Par analogie avec l’Hydre, cette créature de la mythologie grecque, la bête a encore toutes ses têtes. On se limite à lui passer la muselière sous forme d’injections de finances. Je suis las de suivre la tragédie grecque. Regardez plutôt ce qui se passe en Espagne où on recommence à brandir le specte du danger qui se profile à l’horizon. Même un trillon d’euros ne suffirait à combler les dettes globales accumulées par l’Espagne et l’Italie.

Il faut d’urgence donner à la zone euro la forme d’un État à part entière doté d’un régulateur financier commun, estime Evgeni Nadorchine. Le fonds de stabilisation n’est qu’une béquille pour les pays à problèmes sur le chemin de transformation radicale de l’UE. L’expert ne doute pas qu’elle se fera dans le sens de sa fédéralisation.

 

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