Envolons-nous vers la Lune !

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Envolons-nous vers la Lune ! - Sputnik Afrique
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L'étude de la Lune sera la priorité des programmes spatiaux de la Russie au cours de la prochaine décennie, a déclaré à la veille de la Journée internationale de l'astronautique, fêtée le 12 avril le directeur de l'Institut pour la recherche spatiale de Académie russe des Sciences, l’académicien Lev Zeleny. Sur la Lune, les scientifiques envisagent de travailler sur de nombreux éléments de la future mission vers Mars et Phobos. Le lancement du premier appareil « Luna-Glob » est prévu pour 2015. Ensuite, au cours des deux prochaines années, deux autres stations spatiales iront vers le voisin le plus proche de la Terre.

L'industrie spatiale a été obligée de changer son orientation après l'échec de la mission « Phobos-Grunt ». En novembre 2011, la station, dont le lancement a été réussi à Baïkonour, n’a pas pu quitter l'orbite terrestre et partir à destination de Mars. Mais la Russie n’a pas l’intention d'abandonner le programme « Phobos », même si elle a décidé de le repousser à plus tard pour l’instant afin de vérifier toutes les nuances et les détails technologiques sur la Lune. Si toutes les expéditions précédentes étaient associées à l'étude des latitudes moyennes de la planète, le nouveau défi – celui d’un atterrissage en douceur sur la région polaire est lancé, explique l'académicien Lev Zeleny.

« Cela est lié avec le fait qu ‘un instrument russe se trouvait sur l’appareil de reconnaissance lunaire « Orbiter » de l'Agence spatiale américaine, qui a montré que dans les zones polaires sous la surface, il existe de vastes gisements de la glace d'eau. C’est alors que nous avons commencé à regarder la Lune différemment. Non pas comme un corps à sec et sans vie, mais comme un objet spatial, dans les régions polaires duquel se trouvent des ressources très intéressantes. Il y a un phénomène semblable sur Mars, mais la glace d'eau s’y trouve non seulement au niveau des pôles, mais aussi près de l'équateur ».

Les spécialistes supposent que l’eau a été apportée sur la Lune par des comètes et appellent ces objets célestes « des porteurs de vie ». La Lune serait donc l’objet idéal pour étudier les comètes, précise l'académicien Zeleny.

« En tombant dans les zones polaires pendant des milliards d’années, cette eau s’y était conservée, comme dans un réfrigérateur. Il n’est pas possible d’étudier ces objets de très loin. Seule, une étude avec le contact des échantillons permettra d’en savoir beaucoup plus sur cette eau. Evidemment, il serait mieux d’apporter ces échantillons sur la Terre. C’est autour de cela que se construit notre programme lunaire ».

Selon le chef de l'Institut d'études spatiales, pour la réalisation de ce programme, la Russie a l'intention de lancer trois véhicules sans pilote dans l’espace. Le premier atterrissage est prévu au pôle Sud de la Lune d’ici à 2015 environ.

D’autres lancements permettront de se concentrer exclusivement sur la collecte des informations d’ordre scientifique. En 2016, un deuxième appareil orbitaire « Luna-Glob » ira sur la Lune avec un petit Lunokhod à son bord. En 2017, on prévoit d’effectuer un forage du sol lunaire à une profondeur allant jusqu’à 1,5 m avec une installation spéciale, qui sera apportée jusqu’au satellite naturel de la Terre par l’appareil « Luna-ressours ». Cela permettra d’obtenir des échantillons de la matière cométaire, qui s’est mal conservée à la surface du satellite de la Terre.

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