Actualités scientifiques et techniques 22.04.2012

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Actualités scientifiques et techniques 22.04.2012 - Sputnik Afrique
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Au sommaire: - Les vieilles steppes de Daourie -

Au sommaire:

-          Les vieilles steppes de Daourie

-          La mémoire des cristaux

-          Les chercheurs russes viennent en aide aux chirurgiens et à leurs patients

-          Actualités de la semaine

 

Les vieilles steppes de Daourie

La réserve biosphérique internationale Daourski dans le sud de la région de Transbaïkalie peut être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Les steppes de Daourie sont le territoire ornithologique de référence avec 135 espèces d'oiseaux dont 25 sont sous protection internationale.

En 1994, de même que la réserve chinoise du lac Daïlanor et la réserve mongole de Mongol-Daguur, la réserve Daourski a formé un Territoire international protégé de près de deux millions d'hectares. Les experts des trois pays préparent en ce moment le dossier de candidature de Daouria pour la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. L'obtention du statut supérieur qui suppose un financement plus élevé contribuera à mieux préserver cette région steppique unique. C'est Tatiana Borodina, responsable de l'éducation à l'environnement, qui en a parlé à notre radio.

« Les steppes de notre planète sont à 99% transformées en paysage agro-industriel. Notre réserve protège les steppes, et par conséquent, les animaux et les plantes steppiques. Le lac de Baroun-Toreï occupe la plus grande partie de la réserve. C'est un lac steppique dont les îles sont l'habitat de nombreux oiseaux rares comme la mouette relique et la cigogne de Daourie dont un grand nombre sont portés sur sur le Livre Rouge international ».

La réserve Daourski est le seul endroit au monde ou se rencontrent six variétés de cigognes: blanche, noire, grise, japonaise et celle de Daourie. Vers la fin de l'été, on peut voir au voisinage du lac Baroun-Toreï des vols de ces très beaux oiseaux com^tant des millliers d'individus. Les scientifiques estiment que le lac est ce qui reste d'une mer ancienne qui avait existé en Transbaïkalie il y a 100 millions d'années. Sur ses bergers on trouve toujours des fragments de coraux à 8 branches qui font partie de la faune marine. Le lac a ceci de particulier qu'il se remplit et se dessèche périodiquement en moyenne tous les 30 ans. Quand le lac est à son maximum, il occupe 550 kilomètres carrés.

Les steppees de Daourie sont aussi l'unique endroit en Russie ou habite la gracieuse antilope Dzeren, - raconte Tatiana Borodina.

« Notre réserve a fait beaucoup pour reconstituer sa population. Quand elle se créait il y a 25 ans, cet animal était entièrement exterminé en Russie, alors que maintenant sa population représente plus de 3500 individus ».

Le réserve inclut quelques praries de montagne persemées de buttes aux formes baroques, c'est la vallée d'Adoun-Tchalon ce qui signifie «haras de chevaux en pierre» en bouriate. Cet amoncellement de rochers est l'habitat des béliers de montagne ou arkhares découverts ici en 1772 par le célèbre géographe et voyageur Pallas. Au sommet de la plus haute montagne se dresse le sanctuaire en pierre d'Adoun-Tchalon. La tradition chamanique d'adoration des sites naturels en Transbaïkalie a été adoptée par les bouddhistes et le sommet est ceint d'une piste symbolique que doivent emprunter les pèlerins. Fascinés par la richesse du tapis herbacé des prairies de montagne, les touristes notent invariablement à quel point les sanctures s'inscrivent harmonieusement dans le paysage d'Adoun-Tchalon.

 

La mémoire des cristaux

Les chercheurs de l'Institut de physique Kirenski de Krasnoïarsk en Sibérie de l'Est ont mis au point un nouveau procédé de contrôle des cristaux liquides qui diffère foncièrement de celui utilisés dans les pc, téléviseurs, livres électronqiues etc. dont nous nous servons tous les jours. Les chercheurs sibériens ont appris à sauvegarder les images même si l'alimentation électrique est coupée. Ils ont déjà breveté leur innovation qui sert notamment à fabriquer le papier électronique à taux de consommation d'énergie très faible. 

Si les dispositifs sur cristaux liquides sont utilisés si largement, c'est parce qu'ils combinent les propriétés de ces deux états physiques. Ils ont des cristaux les propriétés optiques diélectriques et autres et du liquide – la mobilité des molécules. La capacité des molécules de se structurer sous l'effet du champ électronique ou magnétique est appelé l'effet Frederix du nom du physicien et géographe russe Vsevolod Frederix qui avait étudié ce phénomène. C'est ce principe qui se trouve à la base du procédé de contrôle des cristaux liquides utilisé dans les écrans sur cristaux liquides, - a expliqué à notre radio le docteur en physique et mathématiques Victor Zyrianov qui dirige le laboratoire de spectrospcopie de l'Institut de physique Kirenski.

« Physiquement il se fonde sur le fait que le volume du cristal liquide varie sous l'effet d'une action extérieure. Sa couche active est particulièrement fine, de l'ordre de 6 à 8 microns, elle est placée entre deux supports de verre qui maintiennent le cristal en position voulue. L'action extérieure ne fait tourner que la structure interne du cristal dont la surface demeure inchangée. Le cristal liquide retourne à la position initiale dès que vous coupez le champ extérieur et l'écran devient noir ».

L'équipe des jeunes chercheurs sous la direction de Victor Zyrianov utilise non pas la couche du cristal liquide mais une substance finement dispersée de telle sorte que le cristal liquide se dépose sur un film en plastique goutte par goutte. En faisant varier la concentration sous l'action du champ électrique, les chercheurs ont appris à contrôler les propriétés optique de ce film. Notre procédé diffère fondamentalement de la technique existante, - précise le professeur Zyrianov.

« Elle se fonde sur l'approche nouvelle formulée par le prix Nobel le Français Pierre de Jeune selon laquelle le champ extérieur n'agit pas forcément sur le volume. Même en modifiait extérieurement l'orientation du cristal liquide, la mémoire reste intacte parce qu'induite par la surface. Nous pouvons enregister une image à l'écran et la sauvegerder ensuite en l'absence d'alimentation électrique. Nous avons observé l'écran pendant deux semaines et la netteté de l'image n'a chuté que de 0,5% ».

L'effect de mémoire ou la capacité de sauvegarder l'image à la surface des écrans sur cristaux liquides en l'absence d'alimentation électrique, ouvre devant la méthode des chercheurs sibériens un vaste champ d'applications pratiques. Ils se propose de créer dans l'immédiat des prototypes de papier électronique et d'écrans de fenêtres qui peuvent devenir transparents, mats ou opaques. Ces inventions ont déjà été brevetées.

 

Les chercheurs russes viennent en aide aux chirurgiens et à leurs patients

Statistiquement, ce sont les churugiens qui appliquent le plus souvent les sutures sur les plaies ouvertes. Les médecins ont pas mal de griefs à formuler à l'endroit du fil qui est le principal « outil du travail ». Notamment, les médecins lui reprochent de causer des douleurs au moment de son extraction et de ralentir le processus de cicatrisation. Les chercheurs de l'université de Tomsk ont décidé de s'attaquer à ce problème et ont fait des progrès considérables dans le cadre du Programme fédéral ciblé. Olga Babkine, chercheuse à l'université de Tomsk nous a parlé des objectifs que se donne l'équipe de recherche.

« Le fil biodégradable permet de resserrer la plaie mais on n'a pas à le retirer par la suite parce qu'il se dégrade dans l'organisme humain sans causer de douleurs ».

Ces fils sont actuellement déficitaires en Russie et ceux qu'on utilise sont fabriqués d'après une technologie désuète. Les chercheurs de Tomsk promettent de redressre cette situation en lançant sur le marché leur produit innovant. 

 

Actualités de la semaine

On pourra bientôt oublier les procédures gênantes de contrôle dans les aéroports grâce aux chercheurs russes qui ont mis au point le détecteur d'explosifs le plus sensible au monde. Selon les chercheurs, il est capable de détecter même une molécule d'explosif à 50 m de distance. Sa sensibilité est si élevée qu'il peut identifier non seulement la personne qui avait manié l'explosif mais encore tous ceux qui se trouvaient dans le même local avec ce matériau dangereux. Les concepterurs avouent que leur techniologie avait déjà été brevetée en commun avec le Service fédéral de sécurité. Dans les mois qui viennt, l'instrument sera mis à l'essai dans des conditions de stress.

Les chercheurs russes de l'observatoire géophysique Voeïkov ont élaboré un progranne d'adaptation aux changements climatiques. Leur travail qui s'intitule «Russie: menaces et contraintes climatiques» suggère les modifications qui doivent être incorporées aux réglementations de construction de logements, aux techniques agricoles et à la production d'énergie. Nina Kobycheva qui dirige le laboratoire de climatologie technique et des phénomèenes dangereux, nous a parlé des innovations nécessaires en prenant comme référence deux immeubles résidentiels en chantier.

« Les changements climatiques sont particulièrement bien visibles dans les régions du nord situées dans la zone des pergélisols. Le pergélisol fond ce qui provoque des effondrements des immeubles. Il faut donc revoir toutes les réglementsations techniques pour s'adapter aux conditions nouvelles ». 

 

Et voici quelques nouvells en bref de la science russe:

Les chercheurs de Tomsk ont inventé une installation pour l'application des revêtements sur les engins spatiaux. Commandée par l'agence spatiale nationale, la nouvelle machine traite les satellites pour les protéger contre les températrures élevées et les radiations. L'installation a l'avantage d'être multifonctionelle et de petites dimensions (elle tiendrait sur une table).

Le budget 2012 du programme spatial russe s'élève à 150 milliards de roubles dont 40,5 sont attribués à la construction de cosmodromes. A leur tour, les travaux d'infrastructure du comsodrome Vostotchny dont le chantier a débuté l'année dernière et le premier tir est prévu avant 2015 reviendront à 30 milliards. La deuxième tranche du site sera fin prête à l'horizon de 2018.

L'université de Saint-Pétersbourg aura bientôt sa propre clinique qui sera un centre de recherche dans les secteurs de pointe spécialisé dans les techologies médicales nouvelles.

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