Timochenko: des sanctions de l'UE possibles (eurodéputé)

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Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brok, n'a pas exclu des sanctions de l'UE contre les fonctionnaires ukrainiens en raison des lacunes de la justice du pays.

Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brok, n'a pas exclu mercredi des sanctions de l'UE contre les fonctionnaires ukrainiens en raison des lacunes de la justice du pays.

"Je n'exclus pas que la situation (judiciaire en Ukraine) ne cesse de se dégrader et que, dans un tel cas, il puisse s'agir des sanctions visant des personnes au sein du gouvernement et de la justice, responsables de telles sentences et de telles conditions de détention, afin qu'elles ne reçoivent plus de visas et ne puissent pas transférer d'argent, etc.. Je ne l'exclus pas", a déclaré l'eurodéputé conservateur allemand dans une interview à Deutsche Welle.

Il estime également que le Parlement européen doit veiller à ce que l'UE refuse de signer avec Kiev l'accord d'association, dont la conclusion est mise en péril par les procès de l'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko et d'autres opposants.

Incarcérée depuis août 2011, Mme Timochenko, 51 ans, a été condamnée en octobre à sept ans de prison pour abus de pouvoir. On lui reproche d'avoir signé en 2009 avec la Russie des accords gaziers jugés désavantageux pour le pays, alors qu'elle était chef du gouvernement. Elle est actuellement au centre d'un nouveau procès pour détournement de fonds publics et fraude fiscale en 1997-1998, à la tête du groupe Systèmes énergétiques unis d'Ukraine (SEUU). Ces délits sont passibles de 12 ans de prison.

Mardi, Mme Timochenko, a dénoncé au parquet des violences perpétrées à son encontre par le personnel carcéral la semaine dernière, lors de son hospitalisation. Le service pénitentiaire d'Ukraine a démenti les propos de l'ex-première ministre et a annoncé l'intention de la poursuivre en justice.

Les avocats et les sympathisants de l'égérie de la "révolution orange" de 2004 estiment que les poursuites pénales engagées à son encontre sont politiquement motivées. Mme Timochenko, qui a perdu la présidentielle de 2010 face à l'actuel chef de l'Etat Viktor Ianoukovitch, dénonce une vengeance personnelle de ce dernier. Les autorités ukrainiennes réfutent cette accusation.

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