Une conférence « les yeux dans les yeux »

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Moscou appelle à convoquer d’urgence une conférence internationale sur la Syrie. Les détails de cette réunion devront être discutés par tous ceux qui influencent la situation dans le pays. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné des précisions sur les propositions de la Russie.

Le projet de Kofi Annan doit être concrétisé. Après son approbation orale, la communauté internationale devrait prendre des mesures concrètes  pour résoudre le conflit en Syrie. Et ceux qui influent sur la situation dans le pays, devront discuter de ses détails. Moscou propose de tenir une conférence en Syrie, et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné des précisions sur cette réunion.

Selon le ministre russe, la Syrie est sur le point de basculer dans la guerre civile à grande échelle. La question de l’intervention étrangère se pose donc à nouveau. Des appels à une intervention militaire donnent à l'opposition l'espoir de la répétition du scénario libyen. Les exemples de la guerre en Irak et de la démocratisation de la Libye ne font pas encore partie de l’histoire, et ne doivent pas se répéter. Le plan de paix élaboré par le médiateur de l'ONU et l’envoyé spécial de la Ligue arabe Kofi Annan, a été approuvé par tous les partis. Ils devraient se réunir, se regarder dans les yeux et accepter à suivre honnêtement ce plan, a déclaré Sergueï Lavrov. En répondant aux questions de La Voix de la Russie, le ministre des Affaires étrangères a souligné que tous ceux qui veulent soutenir le plan d’Annan, doivent s'unir autour d'une idée unique.

« Nous partons du fait que les pays étrangers ne devraient pas imposer des plans quelconques au régime syrien. Ils doivent créer des conditions pour que les différentes parties commencent à se mettre d’accord entre elles. Il faut les forcer à s’asseoir à une table des négociations, mais évidemment, il faut avant tout arrêter les hostilités. Et la conférence était organisée non pas pour façonner les paramètres d'un règlement politique, mais de créer les conditions nécessaires pour que les Syriens soient engagés dans ce processus ».

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Grande-Bretagne, Chine, Russie, Etats-Unis, France) pourraient participer à cette conférence, tout comme l'Irak, le Liban, la Jordanie, la Turquie, et les représentants de la Ligue des États arabes et de l'Union européenne.

Moscou estime par ailleurs que la participation de l’Iran à cette conférence est importante, car elle devrait réunir tous les pays qui ont vraiment une influence sur les divers aspects du conflit syrien. L’Iran représente l’un de ces cotés.

La responsabilité pour ce qui se passe en Syrie est portée par les autorités du pays et les groupes d'opposition. Mais la chose la plus importante actuellement – c’est de ne pas accuser qui que cela soit, mais accomplir le plan de Kofi Annan dans son intégralité. La Russie ne voit pas d’alternative à ce plan. La formation de cette feuille de route et l’apparition de la mission des observateurs des Nations Unies a affecté sérieusement la situation dans le pays. Cependant, elle s’est dégradée récemment. Kofi Annan ne le cache pas. Cela pourrait être évité à l'avenir, estime Sergueï Lavrov.

« Les premiers signes encourageants qui ont commencé à apparaître après le 12 avril, ne se sont apparemment pas inscrits dans la logique de ceux qui partent du principe « plus c’est pire, mieux c’est ». Ils estiment que cela provoquera d’autant plus rapidement la communauté internationale pour intervenir dans les affaires syriennes. C’est dans cet aspect que je vois la raison des problèmes que connaît actuellement le plan d’Annan. Nous ne voulons pas que cela se produise. À bien des égards, ces échecs sont enracinés dans le manque de coordination des mesures des participants extérieurs à cette action. Il est important de comprendre que l'aliénation – c’est le manque d'une plate-forme pour le dialogue, ou alors, c’est résultat d’un projet délibéré de perturber le plan de paix ».

La Russie ne donnera pas au Conseil de sécurité de l’ONU la possibilité de sanctionner une éventuelle intervention militaire. Ces dernières années, la région est très instable. Toutefois, les conséquences pourraient être encore plus complexes si le conflit se traduira par une fission religieuse entre les sunnites et les chiites dans le monde islamique.

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