Il est peu probable que le « nœud syrien » soit délié à Alep

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Il est peu probable que le « nœud syrien » soit délié à Alep - Sputnik Afrique
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Les rebelles ont subi des pertes considérables à Alep, deuxième ville de la Syrie, et se retirent. On voit ainsi échouer leurs plans de créer dans cette ville stratégique une place d’armes, afin de poursuivre les hostilités et une base pour accueillir l’aide étrangère. Les experts estiment que le contrôle de cette ville donnera des avantages sérieux à ceux qui la garderont.

Voici le point de vue sur la situation en Syrie du commandant de l’Armée syrienne libre (ASL) Ryad al-Assaad, qu’il a exposé dans une interview exclusive à La Voix de la Russie.

L’ASL rebelle a reconnu l’importance des pertes subies à Alep. Même si les combats se poursuivent encore dans certains quartiers de la ville, Damas a déjà annoncé la victoire proche des troupes gouvernementales. Tandis que le commandant des rebelles Ryad al-Assaad ne partage pas du tout les conclusions des autorités officielles.

" Les combats pour le contrôle d’Alep se poursuivent. Une partie des forces restent aux abords de la ville, où des combats font rage. Les hostilités ont lieu simultanément dans plusieurs quartiers. Là nos détachements ont réussi à encercler l’armée gouvernementale, qui subit des pertes en effectifs et en blindés. Le régime a recours à la désinformation. En réalité nos combattants restent aussi dans la capitale. Il n’y a pas de quartier à Damas qui soit entièrement contrôlé par les autorités. Le régime faiblit de jour à l’autre. Et de ce fait il durcit ces actions ".

Le commandant a informé de ce que les effectifs de l’ASL dépassaient aujourd’hui 100 000 hommes, dont plusieurs milliers d’officiers. Il a de même noté qu’il se trouvait en Turquie (elle aide activement l’opposition) et dirigeait les opérations militaires de là-bas. Ryad al-Assaad a démenti la présence dans les rangs de rebelles de terroristes d’Al-Qaïda et a déclaré que l’opposition était contre toutes formes d’extrémisme. Déclaration, doit-on dire, étrange. Car comment appeler alors la rébellion armée ? D’autant qu’il y a quelques jours les forces gouvernementales avaient capturé des dizaines de mercenaires de Turquie, Qatar et d’Arabie Saoudite. Et il est tôt pour le moment d’affirmer qu’ils ne sont pas liés à des organisations radicales.

Le commandant de l’ASL a endossé la responsabilité pour la crise au régime à Damas, mais aussi aux forces internationales qui le soutenaient, y compris la Russie. D’ailleurs, Ryad al-Assaad a oublié de préciser que Moscou se prononçait pour une ouverture au plus vite des pourparlers de paix, l’arrêt de la violence par toutes les parties prenantes du conflit et contre une ingérence étrangère dans les affaires intérieures de ce pays. Or une autre aile militaire de l’opposition – le Conseil national syrien – compte renverser le pouvoir à l’aide d’une intervention militaire étrangère.

Le 9 août ce problème a été discuté à Téhéran au niveau ministériel par plus de vingt pays avec la participation de l’ONU. Il a été reconnu que seul un dialogue entre les autorités et l’opposition permettra de trouver une issue à cette crise prolongée. Mais, d’après tout, une issue pacifique n’arrange pas l’Europe. On apprend que la France et la Grande-Bretagne ont l’intention d’envoyer après l’Olympiade un puissant groupe naval vers les côtes Syriennes en Méditerranée. Officiellement pour des exercices navals. /L

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