Actualités scientifiques et techniques 13.09.2012

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Au sommaire : - Consommer ou ne pas consommer de produits écologiques - La fusion froide contre le plutonium - Dé

Au sommaire :

- Consommer ou ne pas consommer de produits écologiques

- La fusion froide contre le plutonium

- Déchets transformés en combustible et ciment pour ressouder les os

 

Consommer ou ne pas consommer de produits écologiques

Les chercheurs de l'université Stanford ont déclaré récemment que la qualité des produits alimentaires organiques ne dépassait pas de beaucoup celle des produits traditionnels.

Le mot « organique » signifie que la production agricole n’est pas génétiquement modifiée et a été traîtée sans engrais chimiques ni pesticides. En Russie, comme dans le reste du monde, les chercheurs ne sont pas unanimes. D’aucuns soutiennent le point de vue de la FAO qui prétend que ces produits exercent un impact positif non seulement sur la santé, mais aussi sur la nature. Pourtant, selon Alexandre Baranov, de l’Institut du développement biologique près l’Académie des sciences de Russie, dans le pays il n'existe pas de données officielles concernant ce sujet.

« La Russie n’a pas mené ce genre de recherches. L’évaluation a été faite par l’institut de la nutrition qui partage l’opinion des Américains selon laquelle il n’y a pas de grande différence entre les produits organiques et traditionnels ».

Mais, dit M.Baranov, il existe des recherches tout à fait opposées effectuées par d’autres instituts et qui vantent les produits écologiques. En Russie, il n’y a pas de loi imposant des normes écologiques aux producteurs. Voici l’opinion de Marina Ermakova, experte en sécurité alimentaire.

« On discute de la présence de produits chimiques dans la nourriture, mais on ne dit pas s’ils sont génétiquement modifiés, s’ils accumulent des produits chimiques auxquels ils sont résistants. Le service de contrôle sanitaire, après l’adhésion à l’OMC affirme qu’ils ne sont pas nocifs, auparavant son opinion était radicalement opposée ».

En Russie, la nourriture organique n’est produite que par un nombre restreint d’exploitations agricoles, son volume se chiffrant à 1,9-2,5 milliards de roubles (47-62,5 millions d'euros). Ce qui constitue 0,1 % du marché des vivres, et la moitié est fabriquée à l’étranger. Encore un obstacle : le prix élevé. En Russie, la différence entre les prix des produits écologiques et ceux des produits traditionnels est de 70%, contre 20-30% dans le reste du monde. Selon des sondages, les Russes sont prêts à payer pour la sécurité alimentaire, mais pas à ce prix-là.

 

La fusion froide contre le plutonium

Le rythme de l’étude de l’espace lointain par des stations interplanétaires va ralentir, considèrent les experts. Les réserves mondiales de plutonium-238, accumulées lors de la fabrication des armes nucléaires s’amenuisent, alors que c’est cet isotope, qui permet d’actionner les batteries thermiques des appareils spaciaux qui sont trop éloignés du Soleil pour pouvoir fonctionner avec des panneaux solaires.

Le plutonium-238 est utilisé dans le secteur aérospatial depuis des décennies. Il était l’une des composantes dans la construction des capsules Pionnier et Voyager, lancées encore dans les années 1970 vers la périphérie du Système Solaire. Les appareils Voyager sont d’ailleurs toujours en contact avec la Terre. L’énergie issue de la scission de l’isotope de plutonium permet d’approvisionner en électricité la station Cassini dans les environs de Saturne. Le nouveau rover Curiosity sur Mars fonctionne au plutonium russe, les Etats-Unis ayant arrêté sa production dans les années 1980. Cependant les stocks russes sont également en train de s’épuiser. Mais pour le projet de sonde qui doit se poser sur le satellite de Jupiter, Ganymède, vers 2020, l'épuisement des éléments radioactifs ne devrait pas être un problème, explique le consultant scientifique de la société RKK « Energia » Viktor Siniavski.

« Le plutonium est produit dans les centrales nucléaires. Au cours du processus de fission de l’uranium se forment des isotopes de plutonium, notamment celui qui est utilisé dans les générateurs radio-isotopiques. Il est difficile et très coûteux de l’extraire du combustible usé, mais de telles technologies existent ».

Le combustible des centrales nucléaires contient des isotopes de plutonium différents et il n’y a que 1 % de plutonium-238 parmi tous ces éléments. Toutefois il existe un autre moyen : obtenir cet isotope du neptunium-237. Il est même plus facile de l’extraire du combustible nucléaire. Mais il va falloir construire une ligne technologique spéciale pour le faire, la NASA étant en train d’envisager cette possibilité actuellement.

Pourrait-on se passer de cet isotope dans le secteur spatial ? Certaines centrales fonctionnent déjà au strontium-90, qui est beaucoup moins cher. Les piles thermiques ne pourront pas fonctionner avec ce carburant, explique le conseiller du directeur du Centre de recherches « Institut Kourtchatov » Nikolaï Koukharkine.

« Les vols dans l’espace lointain durent longtemps et il est impossible de remplacer quoi que cela soit dans les appareils. On peut changer des éléments d’un phare marin, mais dans l’espace, tout doit être beaucoup plus sûr ».

Le traitement des déchets radioactifs est interdit aux Etats-Unis, ce qui a provoqué une pénurie sévère de plutonium pour les vaisseaux spatiaux. Les Américains doivent décider eux-mêmes ce qui serait mieux : autoriser le traitement du combustible radioactif ou construire une ligne de fabrication à part. C’est aussi une question politique. Selon Nikolaï Koukharkine, cette question ne se pose pas en Russie. Si les Etats-Unis se fixent cet objectif, il y aura suffisamment de combustible pour tous les vols spatiaux. Et on pourra même en vendre.

Selon les suppositions d’Oleg Dalkarov, directeur de la division de l’Institut de physique Lebedev, affilié à l’Académie des sciences de Russie, la demande en isotopes de plutonium devrait baisser au cours des prochaines années.

« J'espère que des sources d’énergie à base d’hydrogène pourront les remplacer. C’est ce qui s’appelait auparavant la « fusion froide » et était considéré comme de la pseudoscience. Au cours de derniers deux années nous avons obtenu des données expérimentales permettant d’affirmer qu’il s’agit d’un effet physique réel. C’est les expériences de notre institut qui le prouvent ».

La fusion froide a fait beaucoup de bruit il y a deux ans. Les physiciens italiens ont répété la célèbre expérience des années 1920 - l'électrolyse de « l'eau lourde ». Leur installation fonctionnait avec de l'hydrogène et du nickel. L'excès de chaleur ne peut être expliqué uniquement par l'action de l’électricité ou de l'hydrogène, et elle n'était pas consommée. Une radioactivité faible était émise lors de cette expérience et on pouvait apercevoir des traces de cuivre. En d'autres termes, on pouvait observer dans cette expérience des éléments non pas d’une réaction chimique, mais bel et bien d’une réaction thermonucléaire. Toutefois, tout n'était pas si simple : l'installation pratique pour le chauffage des habitations sur le principe de la fusion froide n'a pas encore été créée, alors que les Italiens ont promis de lancer sa production industrielle très vite. Il est donc prématuré de parler d’un système compact pour les sondes spatiales et nous n’avons toujours pas d’alternative au plutonium-238.

 

Déchets transformés en combustible et ciment pour ressouder les os

L’effet des téléphones portables sur l’homme, le combustible obtenu au départ du carton et le ciment au service des médecins russes sont les quelques sujets parmi d’autres que nous allons évoquer dans nos « Actualités scientifiques de la semaine ».

Les déchets de papier et alimentaires serviront désormais à obtenir du combustible. Cette découverte a été récemment faite par les chercheurs russes qui ont isolé les souches microbiennes qui synthétisent du biogaz en colonisant la cellulolse, le pipier bureau et les déchets alimentaires. C’est doublement utile, - estiment les experts, - parce que la production du méthane qui est la base du biogaz, se fait en même temps que le recyclage des déchets. De cette façon, plus besoin d’ensevelir ou d’incinérer quoi que ce soit du moment que le combustible alternatif si nécessaire à l’humanité est obtenu au départ des banales ordures. « Il faut surtout trouver les micro-organismes qui feraient ce travail »,- estime la chargée de cours de la chaire de microbiologie de la faculté de biologie de l’Université de Moscou Elena Tsavkélova.

« Les souches microbiennes que nous avons isolées sont suffisamment stables et efficaces. Elles sont capables de produire du biogaz au départ des déchets organiques qui n’ont pas été traités préalablement. Il y a des souches actives à 37º et des souches thermophiles qui le sont à 55º. Les déchets de cellulose, de carton, de papier bureau etc. se décomposent plus activement aux températures plus élevées et leur rendement en méthane peut s’élever à plus de 65% ».

En même temps, à la température de 37º on consomme beaucoup moins d’énergie et on voit diminuer dans les mêmes proportion la production des substances nocives comme l’ammoniac. De toute façon, la nouvelle technologie est plus intéressante du point de vue économique que la production du biogaz au départ des déchets ménagers solides. Elle est depuis longtemps préconisée par les experts étrangers.

Quel est l’imact sur le cerveau du rayonnement électromagnétique émis par les téléphones portables ou les téléviseurs? Après s’être posé cette quesation, les chercheurs russes ont monté des expériences sur les rats qui ont montré qu’il produisaient un effet tranquillisant. La parole est à Léonid Javoronkov, directeur de laboratoire au Centre de radiologie médicale.

« Les champs électromagnétiques de grande intensité comme ceux des micro-ondes exrcent un effet thermique en réchauffant localement les tissus. L’effet produit dépend du degré de ce réchauffement.A son tour, l’effet produit par les champs moins intense mais modulés sous forme d’impulsions courtes, est beaucoup plus complexe parce la forme des impulsions et les distances entre elles sont variables. Le fait est que l’alternance des impulsions et leur succession contiennent une information à connotation biologique. C’est pour cette raison que les impulsions de faible intensité mais de forme et de succession déterminées produisent un effet plus prononcé que l’émission continue, c’est-à-dire sans impulsions ».

Comme le disent les spécialistes, l’effet produit va de l’agressivité à la détente. Dans le cas des téléphones portables dont nous nous servons tous les jours, le rayonnement est peu traumatisant pour la psychique et agit comme un tranquillisant à léger effet somnifère dans le genre de phenazepam. Scientifiquement parlant, de même que le tranquillisant, le champ magnétique de faible internsité active certains récepteurs qui régulent la perméabilité des membranes des neurones en réduisant ainsi les symptômes d’anxiété chez l’homme ou le rat de laboratoire.

 

Et voici quelques nouvelles en bref du monde de la science et des technologies :

 

Les chercheurs russes ont inventé un nouveau matériau médical à savoir le ciment pour os. Il est parfaitement sans danger, se dissout entièrement dans l’organisme mais permet en même temps de ressouder les os et d’en réparer tous les défauts. Son application ne suppose qu’une intervention chirugicale très limitée. Les études ont montré que ce matériau capable de se substituer pratiquement aux os inéresse non seulement les traumatologues mais encore les stomatologues et même les cancérologues.

 

Svetlana Ivanova, élève en cinquème année de la ville de Sotchi figure désormais dans le Livre des records russe comme la plus jeune programmeuse professionnelle. Elle a commencé à rédiger les programmes informatiques alors qu’elle était encore élève de première année et se passionne aujourd’hui pour les technologies de création des images en 3D. Les parents de la fillette, mathématiciens et physiciens de formation, n’en sont guère surpris. On dit que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre. La petite fille a toujous préféré aux livres de contes les manuels de résistance des matériaux de ses parents. Par contre, les experts se montrent réellement étonnés par les dons de l’écolière et estiment qu’elle a un grand avenir devant elle.

 

Et voici le dernier sujet de la rubrique. La ville de Saintg-Pétersbourg se propose de perpétuer le souvenir de Steve Jobs. Le monument du fondateur d’Apple peut faire son apparition dans la capitale du Nord à la fin de l’année. Le groupe ad hoc a lancé un concours et a sélectionné le projet en forme de socle qui sert de base à la structure du code QR solaire. C’est une surface blanche parfaitement plane d’où émergent des tiges verticales réglables en hauteur. L’image du code ne pourra être lue que vers midi au moment du coup de canon tiré depuis la forteresse Saint-Pierre et Saint-Paul. La figure et le code changeront tous les jours. Les habitants de Saint-Pétersbourg pourront lire le code à l’aide de leurs téléphones portables et s’informer ainsi des différents évènements qui auront lieu en ville.

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