D’après l’un des auteurs de l’idée, le président français François Hollande, la décision de mettre en place la supervision bancaire unique sera l’un des principaux leviers pour combattre la crise d’endettement dans la zone euro.
« Il convient de résoudre les problèmes de la zone euro. Rétablir la confiance des marchés, alors il y aura une reprise économique. La supervision bancaire unique nous donnera de la stabilité et un mécanisme efficace pour prévenir la crise ».
Pour les délais, c’est une marche forcée. Mais, de l’avis de la chancelière allemande Angela Merkel, le travail sera exécuté à temps.
« Notre objectif est de lancer une supervision bancaire qui fonctionne, plus effective que la présente ».
Nombreux sont les experts à se montrer sceptiques envers cette initiative, puisque pour réduire le déficit du budget au lieu d’augmenter l’efficacité on fait de nouvelles injections financières, explique Vassili Koltachev, en charge du centre des études économiques à l’Institut de la globalisation et des mouvements sociaux.
« Dans cette situation le soutien apporté aux banques ne sera pas efficace, car elles vont réclamer sans cesse de nouveaux moyens financiers. Mais ils craindront de donner des crédits au secteur de production. Alors que les conditions pour celui-ci ne sont pas réunies, et personne en Europe ne pense les créer ».
La principale question qui se pose à l’Europe, ne réside pas dans la supervision de l’efficacité des crédits, mais dans une réduction de la pression sur le secteur de la production. De l’avis de nombreux économistes, l’UE doit s’attaquer au problème, en effaçant les dettes et en augmentant la productivité du travail, et non en poussant plus à fond l’intégration des économies et des processus financiers. /L