La deuxième naissance de l’hélico le plus populaire au monde

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Les hélicos sont tout de même de drôles d’animaux à ne parler que du Djinn de fabrication française.

Les hélicos sont tout de même de drôles d’animaux à ne parler que du Djinn de fabrication française. Vous vous êtes peut être aperçu de la présence chez un hélicoptère classique des deux hélices obligatoires la deuxième jouant le rôle d’un rotor anticouple qui empêche la machine de tourner en rond. Construit dans les années 50 au nombre de plus de 170 unités ce joujou fait partie des brillantes inventions européennes qui étonnent. On raconte qu’il y avait encore 6 Djinn en état de voler à la fin du vingtième siècle. Dommage qu’Eurocopter ne veuille pas réviser le concept pour en faire une version moderne. Lorsque j’ai visité récemment Marignane et vu l’un des Djinn cloué au sol à titre de monument historique dans l’allée de l’entrée, j’ai eu une pensée à propos d’un autre projet d’hélicoptère qui a su retrouver la voie du ciel, lui. Il s’agit de l’hélicoptère russe qui reste de loin le plus produit au monde et qui porte le nom de Mi-8. Si le Djinn a pris son envol en 1958, il a fallu attendre 1962 pour que Mi-8 prenne pour la première fois de l’altitude. Commercialisé depuis dans plus de 100 pays du monde, il a traversé gaiement le Rubicon du vingt-et-unième siècle et se fit moderniser à plusieurs reprises.

J’ai été vraiment heureux d’apprendre que cet hélicoptère léger semble avoir encore de beaux jours devant lui parce que les ingénieurs du Groupe « Mil » ont pu créer une nouvelle version e la vieille machine avec une remotorisation grâce à l’entreprise ukrainienne « Motor-Sitch ». Passés pour être des débrouillards de première, les Ukrainiens ont su économiser plus qu’à moitié le coût du développement. Ils ont dû se gratter la cervelle et en fin de compte se décider à suivre la voie de Boeing avec son modèle 747. L’avion en question vit depuis plus de 40 ans. Alors pourquoi est-ce qu’un hélicoptère ne saurait faire pareil ? Le nouveau propulseur possède une puissance de plus de 1500 chevaux avec la rapidité de plus de 12 mille tours par minute. Cette puissance est maintenue jusqu’à l’altitude de 4.600 mètres et jusqu’à 55 degrés centigrades de température ambiante. Autrement dit l’hélico semble être plus performant par rapport au modèle Mi 8T. Autre atout dans la manche est le nombre d’heures jusqu’à la première visite technique. Il lui en faudra une après 5.000 heures d’exploitation pour 1.500 heures propres à la version conventionnelle de l’appareil. En plus le moteur est économique : il consomme moins 20 p.c. de combustible que ses prédécesseurs.

En 2012, les Ukrainiens ont décidé de faire une série de tests y compris ceux qui devraient démontrer l’altitude maximale que la machine puisse atteindre. Et c’est là qu’une grande surprise guettait les constructeurs. Non seulement la machine est montée en flèche jusqu’à l’altitude jamais atteinte précédemment de 8.200 mètres… Mais qui plus est, les instruments de mesure montraient clairement qu’il existait encore une réserve pour aller jusqu’à la hauteur de l’Everest c'est-à-dire 8.848 mètres et ce sans palier d’arrêt. En effet d’autres hélicoptères russes ou occidentaux ont besoin de « souffler ». Il faut marquer un temps d’arrêt pour refroidir la turbine. Pour le Mi 8 c’était à l’altitude de 1.200 mètres qu’il fallait faire une pause café de 10 minutes. Mais de toute façon l’hélicoptère plafonnait à 5.000 mètres. A l’heure actuelle il n’existe pas d’autres types d’engins à pales produits en série capables d’une telle prouesse technique. Ce qui prouve que l’aviation moderne peut très bien continuer à exploiter les plateformes créées il y a des lustres.

Je pousserai même le bouchon plus loin. Tous les grands projets aéronautiques modernes ont été plus ou moins mis en forme dans les années 40 et 50 du siècle dernier. Certes, il y a eu apparition des drones et de l’intelligence artificielle mais l’aérodynamique des appareils et les grands vecteurs de développement sont restés immuables. Pas de percée révolutionnaire ! Juste l’amélioration des résultats !

Alors vraiment dommage pour le petit Djinn qui au lieu de se reposer au fond des musées aurait pu redevenir actif à l’instar du Mi 8.

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