L’économie ou la croissance, c’est là le contenu essentiel des débats qui se déroulent au sommet de l’UE à Bruxelles. Tous les dirigeants ne partagent pas cependant la position intransigeante de la chancelière allemande Angela Merkel exigeant de « serrer les ceintures ». L’ex-chef de l’Eurogroupe le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est exprimé d’une manière dure : « Je n’exclus pas le danger d’une révolution sociale », a souligné Juncker cité par les médias européens.
Notre expert Ivan Rodionov, professeur de l’Ecole supérieure d’économie, estime peu probable un changement radical de stratégie après le sommet, les décisions essentielles ayant été adoptées précédemment.
« Les problèmes les plus urgents sont réglés. L’eurozone ne s’est pas désintégrée mais de nouvelles difficultés peuvent surgir. A mon avis, l’UE appliquera, d’une part, les ententes précédemment intervenues dans le cadre de la politique financière européenne et de l’autre – expliquera pourquoi cette politique doit être poursuivie ».
Quant au dilemme entre l’économie et la croissance, l’expert de la Fondation allemande pour la science et la politique, Ognian Hishow, fait un parallèle avec les débats autour du budget de l’UE 2014-2020 qui vient d’être décliné.
« Les Allemands et les Britanniques ont exercé la pression pour baisser les indices initiaux, a dit l’expert à notre correspondant. Or, il serait erroné de leur reprocher un tel comportement en période de crise. Les parlementaires sont déçus parce qu’ils ont espéré obtenir davantage de moyens pour leurs programmes et projets. Maintenant ils insistent sur de nouveaux pourparlers. Je suis plutôt sceptique, les dirigeants des pays européens acceptant dans l’ensemble le statu quo ».
La tierce partie manifeste derrière les murs du palais où se déroule le sommet : les représentants des syndicaux européens avec les mots d’ordre tel que : « Emploi et salaire ! ». /L