Quo vadis, Afghanistan ?

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Quo vadis ? – Où vas-tu ? Cette question biblique s’applique désormais de plus en plus à l’Afghanistan à mesure qu’approche la date du retrait des troupes de la coalition de la région d’Hindu Kush. Politiciens et militaires, parlementaires et analystes, tous s’efforcent d’entrevoir aujourd’hui l’avenir de ce pays à travers les flammes sinistes de l’incendie de guerre qui tantôt se rallument tantôt se couvrent de cendres mais ne s’éteignent pas.

Sans énumérer certains scénarios intermédiaires, limitons-nous à mentionner le dernier en date connue comme Back to the Future (la course en arrière vers le futur). C’est pourtant parfaitement clair, le retour à la situation qui s’est créée après le départ de l’URSS et la prise du pouvoir par les Talibans.

Fait-il en déduite que le cercle est bouclé ? Hélas, c’est ce que pensent les experts dans leur majorité. Les étrangers armés dans les monts d’Hindu Kush ont beau essayer de justifier leur présence dans ces montages parce qu’ils ont toujours été et restront toujours occupants aux yeux des Afghans. Thomas Ruttig, coprésident du Centre analytique indépendant international AfghanistanAnalystsNetwork noté que la nouvelle mission aurait des conséquences ambigües :

D’une part, aux yeux de nombreux Afghans les troupes étrangères contribuent à stabiliser la situation mais, d’autre part, elles sont en même temps un facteur de déstabilisation car elles resteront la cible privilégiée des combattants islamistes. Les leaders des Talibans, n’ont-ils pas déclaré que le dialogue politique ne pourrait commencer qu’après le départ des troupes de la coalition. C’est le sens même du dilemme.

Et voici l’opinion de Leopoldo Nuti, professeur d’histoire des relations internationales de l’Université Roma Tre :

Le scénario positif est peu probable, - dit le professeur. Beaucoup craignent la répétition du scénario survenu après le départ des troupes soviétique et qui a dégénéré en guerre civile. Il peut y avoir plusieurs scénarios mais une chose est sûre – le peuple est las de la guerre.

La journaliste espagnole Minica Bernabe, auteure d’un livre sur l’Afghanistan et fondatrice de l’Association afghane des droits de l’homme qui vit actuellement à Kaboul est bien placée pour connaître la situation dans ce pays :

On nous montre une belle vitrine et on nous parle de démocratie et du développement. Mais il suffit de gratter un peu cette couche de vernis pour voir que le pays n'a aucune base qui lui permettrait de devenir indépendant. Je suis pessimiste concernant l’avenir d’Afghanistan.

Mais il existe un autre aspect qu’on préfère passer sous silence. C’est que l’Afghanistant possède des réserves inépuisables de lithium, de fer, de cuivre et d’or. C’est sans doute pour cette raison que ce pays attire si fortement les envahisseurs étrangers qui se donnent en amis d’Afghanistan.

Ces questions restent en attendant sans réponse comme du reste la question éternelle - Quo vadis, Afghanistan ?

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