La RPDC et la Corée du Sud seraient prêtes à se réconcilier

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Les tensions s'apaisent graduellement dans la péninsule de Corée. Les représentants de Séoul et de Pyongyang se sont entendus sur la tenue dans les jours qui viennent de négociations ministérielles. Des experts avertissent cependant que cette rencontre ne sera que le premier pas vers la normalisation entre le Nord et le Sud.

Une rencontre entre ministres de la Corée du Nord et de la Corée du Sud aura prochainement lieu, a annoncé Kim Hyung-suk, représentant de Séoul, qui a participé aux pourparlers avec les représentants de la RPDC. Le premier pas vers la normalisation a été accompli par Pyongyang au milieu de la semaine dernière : le Comité pour la réunification pacifique de la Corée a publié un communiqué invitant le Sud à entamer des négociations sur le rétablissement de la coopération économique entre les deux pays et le retour des Sud-Coréens dans la zone touristique de Kumgangsan.

« Les deux Corées ont clôturé un cycle de tension. Cette fois à l'initiative de Pyongyang qui était à l'origine de ce regain de tension. A présent elles passent à l'étape des négociations. La situation est traditionnelle. Elle s'est produite à maintes reprises dans la période d'après-guerre. Pyongyang a décidé de déclencher une offensive de paix et a proposé à Séoul d'entamer des négociations. Séoul n'a pas tardé à accepter, ce qui est bon. La Corée du Sud n'a avancé aucune condition sur des excuses ou autres et a aussitôt accepté l'offre. Pyongyang, pour sa part, a aussi fait une concession en donnant son accord pour a tenue des négociations au niveau gouvernemental, ce qui est important pour Séoul car ces dernières années Pyongyang refusait d'avoir affaire au gouvernement sud-coréen », explique Guéorgui Toloraïa, directeur des programmes d'études coréens de l'Institut d'économie de l'Académie des sciences de Russie.

Pourtant la préparation de la rencontre ministérielle n’a pas été exempte de frictions. Les négociateurs n'ont pas réussi à concerter le texte de la déclaration finale. La RPDC insistait sur la nécessité d'inclure à l'ordre du jour la discussion sur la célébration conjointe du 13e anniversaire du premier sommet historique entre le Nord et le Sud. Il s'agit de la rencontre de 2000 entre le président de la Corée du Sud Kim Dae-jung et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Les deux dirigeants ont signé une Déclaration conjointe considérée aujourd'hui comme le document fondamental dans le domaine de la réunification. Cependant les représentants de Séoul ont décidé qu'il fallait d'abord régler des questions plus urgentes, note Evguéni Kim, du Centre coréen de l'Institut académique de l'Extrême-Orient.

« La Corée du Sud a défini, dans sa version, les sujets des négociations du 12 et du 13 juin. Il s'agit du complexe de Kaesong, des visites touristiques des monts Kumgang et des rencontres entre les familles séparées, le reste étant mentionné sous le terme «autres questions ». La RPDC a tout inclus dans sa version en soulignant que la question des anniversaires serait discutée, tout comme les contacts entre les organisations non gouvernementales des deux pays. »

Il convient d'ajouter qu'à la fin du mois de mai Pyongyang a accompli un autre geste de conciliation en proposant à Séoul de signer un accord de paix. La décision est tout à fait logique étant donné que la guerre entre le Nord et le Sud s'est achevée il y a 60 ans. Cependant c'est difficile en pratique. De jure il n'y a pas eu de guerre, mais un conflit. Mais ce n'était pas une guerre, car la guerre suppose la confrontation entre deux Etats. La Corée du Sud n'a jamais reconnu son voisin septentrional et vice versa. Le gouvernement de chacune des deux Corées se présente comme l'unique pouvoir légitime. Du point de vue formel, la confrontation entre le Nord et le Sud n'est qu'une importante opération policière visant la pacification d'une province rebelle. Mais personne n'a jamais signé d’accord de paix à l'issue d'une telle opération. T


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