Les militaires russes ont quitté la Syrie

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Selon une source du ministère de la Défense, cette décision vise à protéger le personnel russe dans le contexte de guerre civile en Syrie, écrit mercredi le quotidien Vedomosti.

Selon une source du ministère de la Défense, cette décision vise à protéger le personnel russe dans le contexte de guerre civile en Syrie, écrit mercredi le quotidien Vedomosti.

Le personnel militaire russe a quitté le site logistique de la ville syrienne de Tartous. "A l'heure actuelle, le ministère russe de la Défense n'a plus d’employés en Syrie. Le site de Tartous n'avait pas d'importance stratégique ou militaire", a déclaré dans une interview le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov.

Une source du ministère de la Défense a confirmé cette information : aucun militaire ou civil travaillant pour le ministère de la Défense n'est aujourd’hui présent à Tartous, et il n'y a pas de conseillers russes dans les unités syriennes.

D'après la source du ministère de la Défense, cette décision vise à protéger le personnel russe dans le contexte de guerre civile. D’autant que tout incident impliquant des militaires russes aurait une résonance politique négative. Selon Vladimir Evseev, expert de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales, les spécialistes techniques civils russes chargés de la maintenance des armements en Syrie pourront rester dans le pays, d'autant qu'ils seront utiles si les systèmes de défense antiaérienne S-300 étaient livrés en Syrie.

Depuis avril, le ministère russe de la Défense n'a publié aucun communiqué sur les éventuelles entrées de navires russes à Tartous. Le groupe naval russe de 16 navires de combat et bâtiments auxiliaires, sous le commandement du chef de la flotte de la mer Noire, a entamé sa mission en Méditerranée en juin. Ces navires seront constamment relayés par rotations et leur séjour permanent à Tartous n'est pas prévu, déclare la source. Par ailleurs, le nombre de navires de combat ne dépassera pas 3 à 5 unités - le reste du groupe naval sera constitué de bâtiments de débarquement et de navires auxiliaires (remorqueurs, cargos, ravitailleurs, navires de reconnaissance et de sauvetage). L'escadre est divisée en plusieurs groupes tactiques et a pour mission officielle de lutter contre le terrorisme et la piraterie, comme l'a déclaré début juin le président russe Vladimir Poutine.

La 5ème escadre opérationnelle de la marine soviétique était présente en permanence en Méditerranée jusqu'en 1991. Elle avait pour mission de contrer la 6ème flotte américaine dans le cadre de la Guerre froide et de soutenir les alliés soviétiques. Par ailleurs, contrairement à la flotte américaine, l'URSS ne disposait pas d'une base navale à part entière en Méditerranée et les navires rejoignaient les ports de Syrie (notamment celui de Tartous), de Yougoslavie et d'Algérie pour les opérations de maintenance, le repos de l'équipage et le réapprovisionnement.

Pour sa part, le ministre chypriote des Affaires étrangères n'a pas écarté la possibilité que l'accord qu’il prépare avec la Russie sur la coopération militaire puisse permettre à l'armée de l'air russe d'utiliser l'aéroport de Paphos à Chypre. A l'heure actuelle, les navires russes ont déjà la possibilité de se réapprovisionner au port chypriote de Limassol. Selon la source du ministère de la Défense russe, il n'est pas question d'y créer une base militaire. La Russie sera autorisée à atterrir et à assurer la maintenance de ses avions à l'aéroport de Paphos afin qu'ils puissent changer d'équipage et livrer des pièces de rechange à l'escadre de Méditerranée - dont les navires peuvent entrer à Limassol.

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