Actualités scientifiques et techniques 17.07.2013

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Au sommaire :

- Vivre jusqu’à la fin du monde

- Sur les traces des Vikings

- Un musée de paléontologie sous l’eau

 

Vivre jusqu’à la fin du monde

La vie sur Terre existera encore pendant 2 milliards d’années, estime l’astrobiologiste britannique O’Malley-James. Conformément à son modèle informatique, toutes les plantes et puis les animaux dépériront d’ici un milliard d’années. Pendant le milliard d’années suivant, notre planète ne sera habitée que par des bactéries qui dépériront à leur tour.

Le flux d’énergie émis par le Soleil s’intensifiera à mesure de son vieillissement. La Terre se réchauffera mais il y aura moins de gaz carbonique dans son atmosphère, - insiste le Britannique. Cela s’explique par l’intensification des vents résultant du réchauffement du sol, cependant que le processus d’évaporation provoquera de fortes pluies. Les roches commenceront à se lessiver rapidement en dénudant le silicium qui absorbera le gaz carbonique. Une partie du C02 sera également absorbée par les eaux de pluie. Le manque de CO2 à l’état libre perturbera la photosynthèse des plantes qui disparaîtront et les animaux s’éteindront à leur suite. Le scientifique estime que ces processus dureront un milliard d’années. Pendant le milliard d’années suivant, la biosphère se composera uniquement de bactéries habitant les résidus salés des océans et les grottes. Toutes les pièces d’eau finiront également par sécher.

La photosynthèse des plantes s’interrompra effectivement mais pour une raison différente, - objecte le docteur en géographie Natalia Riazanova :

« La vitesse de photosynthèse augmente en effet avec la température mais jusqu’à une certaine limite. Si la température atteint plus de 40º, la photosynthèse de nombreuses plantes se ralentit et s’arrête définitivement quand elle monte au-dessus de 50º ».

La scientifique russe doute que la teneur de l’atmosphère en C02 baisse un jour. C’est difficilement imaginable parce que nous assistons actuellement à la tendance inverse. Finalement, l’excès d’acide carbonique jouera même un rôle positif pour les plantes mais peut devenir mortel pour les animaux et les humains, - poursuit Madame Riazanova.

Les scénarios climatiques des chercheurs de l’Institut technologique de Californie se fondent non pas sur la baisse mais sur l’augmentation de la concentration du C02. La simulation climatique époque par époque manque manifestement de précision, - pense Alexandre Ginsbourg, directeur adjoint de l’Institut de physique :

« On retire de l’ordinateur ce qu’on y avait mis. Il suffit de lui renseigner que 2 fois 2 font 7 et cette erreur se répercutera sur tous les calculs. Que va-t-il se passer dans un milliard d’années ? On peut promettre n’importe à la suite du personnage comme Khodja Nasreddin qui a promis d’apprendre en 20 ans les ABC à son âne ».

Parmi la multitude des causes auxquelles les scientifiques attribuent l’extinction de la vie sur Terre, il y en a une qui prime toutes les autres. C’est que les étoiles comme notre Soleil traversent dans leur évolution le stade du géant rouge et rien ne permet de supposer que le Soleil fera exception à la règle.

Sur les traces des Vikings

Trouver des traces de vie sur Mars : c’est la mission principale du nouveau rover martien que la NASA enverra vers la planète rouge en 2020. Les développeurs emprunteront au rover Curiosity déjà existant son design et son châssis. Ce qui réduira son coût, mais l’équipement sera différent. Les experts admettent il y aura aussi des appareils russes.

Bien que les médias affirment souvent que la tâche de Curiosity consiste à rechercher la vie sur Mars, c’est inexact. Son objectif est de confirmer la présence sur la planète de conditions propices à la vie de microorganismes. Ce qui est déjà prouvé. C'est pourquoi sur la base de l'expérience de Curiosity et des précédents rovers, le nouveau projet Mars 2020 sera élaboré - c'est une nouvelle étape logique dans l'étude de la planète.

En janvier, la Mars 2020 Science Definition Team a commencé ses travaux au sein de la NASA. Cette équipe de spécialistes a publié un important rapport contenant les recommandations sur ce que doit être le nouveau rover et ce qu'il aura à accomplir. L'appareil doit effectuer une analyse au microscope (pour la première fois dans l'histoire de l'exploration de Mars). Il doit recueillir des échantillons de sol, qui seront ensuite acheminés sur Terre. Et enfin, il vérifiera comment les ressources de Mars pourraient être utilisées par les équipages des futures missions habitées. Ces tâches sont plus étendues que celles de Curiosity, affirme Maxime Litvak, directeur de recherche au laboratoire de spectroscopie de l'Institut de recherche spatiale de l'Académie des sciences de Russie.

« J'espère que cette grande mission offrira une excellente occasion d'étudier la substance du sol en profondeur. Si maintenant Curiosity a effectué un forage de 5-7 centimètres, le prélèvement des échantillons aura lieu à une plus grande profondeur. Il pourra être utilisé pour l’acheminement de sol martien sur Terre ».

Après avoir étudié le rapport, la NASA choisira le kit d'instrument de bord pour des rovers martiens. Après quoi, la NASA lancera un appel d’offres pour le développement des appareils scientifiques. Il est probable que Mars-2020 sera un projet international comme Curiosity, continue Maxime Litvak.

« Une partie des instruments sera développée en partenariat international. Quant à la participation de la Russie, je crois que les scientifiques russes seront intéressés à proposer des équipements scientifiques pour ce rover, mais tout dépendra des objectifs assignés ».

La Russie pourrait offrir un instrument semblable à ceux qui sont sur Curiosity et d’autres stations scientifiques, selon Ivan Moisseïev, directeur de l'Institut de la politique spatiale.

« Nous mettons habituellement un analyseur de neutrons pour chercher de l'eau. Très probablement, il sera embarqué sur le nouveau rover martien. Naturellement, amélioré ».

Le concept de Mars 2020 n’est fondé sur l'axiome selon lequel la vie sur la planète a déjà existé. Même si on ne peut pas trouver les premiers signes de vie, les scientifiques comprendront mieux les conditions dans lesquelles la vie est apparue sur Terre. Il faut ajouter que ce sera la première mission astrobiologique vers Mars après les sondes Viking. Au milieu des années 1970, elles recherchaient des signes de vie et elles ont obtenu des résultats contradictoires qui sont encore un sujet de controverse parmi les spécialistes. Ainsi, le nouveau rover martien issu de Curiosity sera un descendant direct des Vikings.

Un musée de paléontologie sous l’eau

Les eaux de la Volga peuvent recouvrir un énorme cimetière de mammouths. Les plongeurs ont découvret au fond du fleuve des ossements de ces animaux préhistoriques. D’ailleurs, les découvertes de ce genre tendent à se multiplier ces derniers temps. Les scientifiques signalent un excellent état de conservation des ossements qui sont d’un grand intérêt pour la science.

Les ossements de ces animaux de la préhistoire sont restés sous l’eau pendant plus de 100 000 ans et chacun des os pèse plusieurs dizaines de kilos. Les plongeurs les ont découverts par hasard. L’eau était trouble et les plongeurs n’ont pas tout de suite compris quel genre d’objets se trouvaient au fond du fleuve. Ils ont décidé de les examiner de plus près et n’ont pas été déçus, - raconte le plongeur Andreï Tatarov :

« J’ai d’abord pensé que c’état un tronc d’arbre, puis, en venant plus près, j’ai vu une forme très nette avec des anneaux annuels sur la cassure. Alors je me sis dit que c’était une défense ! »

Les fragments du squelette – la défense et le cubitus se trouvaient par 15 m de fond. Quant les plongeurs les ont fait remonter, les paléontologues du musée d’écologie et d’archéologie de Volgograd s’en sont immédiatement emparés et ont abouti au bout d’un moment à la conclusion que les ossements appartenaient à une femelle et son petit. Selon les experts, les animaux se sont vraisemblablement noyés en tentant de traverser le fleuve au gué. Les paléontologues pensent aussi que cette découverte n’est pas du tout la dernière et que tout un cimetière de mammouths serait recouvert par les eaux de la Volga. Cette hypothèse semble être confirmée par le fait qu’on découvre de temps en temps les défenses de mammouths aux quatre coins de la région de Volgograd. C’est ainsi qu’en janvier dernier les secouristes ont également découvert un os de mammouth au fond du fleuve, en face de l’arrondissement central de Volgograd. Les plongeurs l’ont récupéré par hasard lors d’un entraînement. Mais les ossements en question se situent à part parce que les paléontologues de Volgograd supposent qu’il s’agit des ossement d’éléphant qui n’était pas couvert de poils épais. Ce serait l’éléphant trogonthérium, ancêtre du mammouth, - estime le directeur de rcherche à l’Instiitut de paléontologie Evgueni Michenko :

« Cet animal avait les poils moins épais que le mammouth mais, à la différence de celui-ci, personne n’a jamais vu son corps congelé. Nous pouvons supposer que le climat était alors un peu plus doux et c’était l’éléphant qui était en train de s’adaptait au froid ».

Les chercheurs comptent organiser prochainement une expédition d’envergure parce que la Volga recelerait sans doute un riche musée de paléontologie sous l’eau.

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