Manœuvres militaire de grande ampleur en Extrême-Orient russe

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Les plus grandes manœuvres stratégiques de ces dernières années se sont déroulées en Extrême-Orient russe. Environ 100 000 militaires, plus de 1 500 blindés, plus de 130 avions et hélicoptères, ainsi que 70 navires de guerre et sous-marins de la Flotte du Pacifique ont été mobilisés. L'ampleur de ces manœuvres surprises fait penser à une nouvelle étape de développement de la machine de guerre russe en Extrême-Orient.

Cet « examen » portant sur l’aptitude au combat était organisé pour la région militaire de l’Est - c’est-à-dire pour le commandement stratégique unifié Est qui regroupe les forces terrestres de l'ancienne région militaire d'Extrême-Orient, la Flotte du Pacifique et les forces aériennes placés sous le commandement d'un état-major unifié dirigé par l'amiral Konstantin Sidenko. Cette nouvelle hiérarchie implique une coopération interarmes efficace et la possibilité de former des groupes tactiques opérationnels en temps réel. Dans ces conditions un commandant de brigade terrestre opérant dans une zone littorale doit être prêt à commander un détachement de navires menant les opérations à proximité immédiate. Un officier de marine responsable de la défense d'un groupe d'îles doit avoir une idée très nette des capacités des unités d'infanterie motorisée et d'artillerie placées sous ses ordres. Enfin, la direction générale d'une opération peut être confiée à un général des forces aériennes : tout dépend des missions principales sur un théâtre d'opération concret et des armes engagées dans ces opérations.

En Russie on évoquait depuis longtemps la nécessité d'organiser la coopération interarmes à l'instar des Américains. Des tentatives en ce sens ont été entreprises dès l'époque de l'URSS. L'ex-chef de l'état-major général, Nikolaï Makarov, accordait une attention soutenue à cette question. La mise en place des commandements stratégiques interarmes était un des principaux volets de la réforme de l'ex-ministre de la Défense Anatoli Serdioukov.

Il faudra certes parfaire la gestion et les aspects techniques de cette structure. Du moins, ce choix stratégique a été fait au plus haut niveau du commandement des forces armées.

Plus de 100 000 militaires, plus de 150 avions et hélicoptères, 70 navires de guerre, sous-marins et bâtiments de ravitaillement, plus de 1 500 blindés, l'artillerie, des systèmes de défense aérienne, des missiles tactiques et un service logistique approprié : l'ampleur des manœuvres est plus qu'évidente.

Mais ce n'est pas tout. La nouveauté principale des manœuvres est dans la combinaison de leur envergure et de leur déclenchement surprise. Le fait de pouvoir mobiliser simultanément plusieurs dizaines de brigades de quatre armées et d'autres forces de la région militaire démontre la valeur de cette machine de guerre. On comprend que tout ne pouvait pas être idéal dans cet immense mécanisme et que la liste des dysfonctionnements, retards et erreurs sera longue. La question est cependant de savoir si le système en général est suffisamment solide pour que des défauts isolés ne puissent pas impacter l'accomplissement de la tâche générale.

Le but des manœuvres consistait à mener une opération défensive avec un déplacement vers l'Extrême-Orient de forces complémentaires des parties centrales et occidentales de Russie. Dans le contexte des récentes manœuvres navales avec la Chine, compte tenu des différends traditionnels avec le Japon à propos des Kouriles, la signification majeure des manœuvres est claire, tout comme les raisons de la mobilisation de toutes les forces disponibles de la Flotte du Pacifique. T


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