Peine de prison confirmée en cassation pour Silvio Berlusconi

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De nombreux journalistes italiens et de la presse internationale étaient massés devant le siège de la Cour de cassation italienne.

Ils attendaient le verdict sur l’affaire de l’ex premier ministre italien Silvio Berlusconi souvent appelé le plus grand news maker de l’Italie.

Cette justice de grande instance devait rendre un jugement définitif à la fameuse affaire Mediaset. La peine de quatre ans prononcée en mai pour fraude fiscale a été réduite immédiatement à un an en vertu d’une amnistie. En octobre dernier, M. Berlusconi a été également condamné à cinq ans d'interdiction d'occuper un poste officiel.

A la grande surprise des observateurs, les magistrats de la Cour de cassation ont délibéré pendant sept heures pour confirmer la peine de prison. Pourtant, ce n’est pas la fin de l’affaire Berlusconi. Les magistrats ont demandé à la Cour d’appel de réexaminer la condamnation à cinq années d'interdiction de toute fonction officielle qui lui a été infligée.

Nous vous proposons d’écouter le commentaire de l’avocat pénal Alberto Tucci qu’il a fait dans son interview exclusive à La Voix de la Russie.

« Je ne crois pas qu’on puisse appeler Berlusconi vainqueur. Après tout, nous sommes exposés à une accusation très grave. En réalité, l’âge de Caballero le libère de la prison sans pour autant diminuer le contrecoup politique. C’est pourquoi il ne faut pas exagérer et parler d’une victoire ».

« L’effet Silvio » et son impact considérable sur la politique italienne sont largement discutés ces derniers jours. Quels seront les enjeux politiques du verdict sur l’activité du gouvernement de coalition ? Nous vous rappelons qu’il comporte plusieurs ministres du parti de Berlusconi. Quant à ces derniers, vont-ils démissionner en signe de protestation afin de provoquer une nouvelle vague de crise politique dans le pays ?

« Ce sujet n’est pas facile pour moi, parce que je ne suis pas homme politique. Je peux vous répondre en tant qu’observateur. A mon avis, la crise gouvernementale n’aura pas lieu. En ce moment, ce n’est avantageux ni pour le parti de Berlusconi, ni pour le parti démocrate ».

Néanmoins, le verdict des magistrats risque d’entrainer de nouvelles élections. Apparemment, les Italiens ne sont pas du tout contre la condamnation de la Cour de cassation, selon les sondages.

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