Un week-end moscovite au rythme du tango

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« Il faut le crépuscule et les nuits de Buenos Aires pour faire un vrai tango » - affirmait le célèbre écrivain argentin Jorje Luis Borges. Les artistes de Moscou s’apprêtent à le prendre à contre-pied pendant ce week-end (3-4 août). Ils présentent au public un spectacle lyrico-dramatique « le crépuscule du tango » dans les décors du domaine-musée de Tsaritsyno, monument d’architecture restauré à l’identique.

Cette idée vient de Piotr Tataritsky qui joue aussi un rôle central dans le spectacle. « Le crépuscule du tango » est selon lui le spectacle qui raconte plusieurs histoires à la fois. Elles sont mises en musique et ont en commun les monologues dramatiques.

C’est un mélange de textes de John Fowles, d’Athol Fugard et même de William Schakespeare, Jorje Luis Borges et d’auteurs contemporains où il est question de notre place dans ce monde. Le tango résonne comme le rythme et le nerf de la mégapole contemporaine.

Le rythme est donné par la musique de Richard Galliano, Rodolfi Biagi et, bien entendu, d’Astor Pizzola, le tout adossé à la succession d’images vidéo créées spécialement pour le projet par Catarina Ricci. Piotr Tataritski continue cependant.

La crépuscule est quelque chose de secret qui se dérobe au regard et reflète le fond de notre âme et de nos pensées. Notre histoire s’assimile à la tentative de trouver le mot de l’énigme.

C’est, comme en s’en doute bien, une histoire d’amour qui transparaît au fil des monologues et des dialogues du Héros et de l’Inconnue. Le héros est interprété par Tatarnitski lui-même et l’Inconnue – par Marie Carné, la jeune chanteuse que la presse russe avait déjà baptisée « d’Ella Fitzgerald russe ».

Le spectacle se joue dans l’Atrium de la soi-disant Maison du pain de Tsarisino, ample bâtiment jouxtant le grand palais et servant jadis de dépendances. Il est transformé en salle de spectacles et de concerts et possède même un orgue. Les acteurs descendent en empruntant des escaliers latéraux. Ils peuvent surgir, disparaître ou se déplacer dans la salle un utilisant un passage dérobé. La scène est en l’occurrence une piste de danse qui convient à merveille pour la circonstance. Evguenia Kriviskaïa, joueuse d’orgue et professeur du Conservatoire de Moscou a raconté à notre radio pourquoi elle avait décidé de prendre part au projet.

Le bandonéon qu’on entend le plus souvent dans le tango de Piazzola est une version d’accordéon et ces deux instruments sont les cousins d’orgue. Il est très facile d’imiter le bandonéon en jouant de l’orgue et nous avons décidé que cet instrument peu habituel pour le tango pourrait passionner les spectateurs et donner à ce genre un éclat de nouveauté.

Dimanche soir, « le week end aux rythmes du tango » à Tsaritsyno prendra la forme d’un « rétro tango » avec les mélodies les plus populaires du XXe siècle.   /N

 

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