Second mandat d'Obama : le bilan des espoirs déçus

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Le six novembre 2012, il y a exactement un an, Barack Obama était réélu pour un second mandat à la présidence des Etats-Unis. Cette période ne s’est guère déroulée sous un ciel serein, loin s’en faut. Echecs et scandales se sont succédé à l’échelle nationale et internationale et ont érodé le prestige et l’influence du leader de la plus grande puissance du monde.

Incarnation du politiquement correct, le président Barack Obama personnifie l’idée que se font de leur leader les Américains d’obédience libérale. Noir de peau, robuste, chef de famille exemplaire, il a reçu une éducation brillante et a brillamment réussi sa carrière politique. Qui plus est, il est lauréat du prix Nobel de la paix. Il se dit chrétien, ses ancêtres professant l’islam. Bref, il possède tout ce qu’il faut pour diriger avec succès un pays aussi différent et exigeant que les Etats-Unis. Il y a un an, les Américains l’ont préféré à son concurrent le plus acharné Mitt Romney, de deux maux choisissant ainsi le moindre.

Le bilan de cette période de la présidence de Barack Obama est plutôt négatif. Vilene Ivanov, chercheur à l’Académie des sciences de Russie, analyse la politique extérieure du leader américain.

« Il n’a pas de quoi se vanter dans ce domaine. Tout ce qui est lié relatif à la Syrie a démontré à quel point il était loin des promesses pacifistes qui avaient encouragé le Comité Nobel à lui attribuer le prix de la paix .L’échec de ce diktat international traduit une politique imprévoyante. »

Obama a cédé la première place au président russe Vladimir Poutine qui est désormais considéré le leader le plus influent au monde selon la revue Forbes. Par ailleurs, Obama peut remercier son homologue russe. Moscou a proposé de détruire l’arsenal chimique syrien comme alternative à une intervention militaire. Cette initiative a permis à Barak Obama d’éviter une rupture définitive et quasi inévitable entre les démocrates et les républicains. Qui plus est, la menace de crise politique de grande envergure avec toutes ses conséquences a été écartée.

Or, la politique intérieure américaine a également été indigente. En l’occurrence, il s’agit de la politique budgétaire toujours basée sur l’émission incontrôlée de dollars, ainsi que de la hausse de la dette publique déjà importante (plus de 17 trillions de dollars). Dans ce contexte, le pays était exposé au défaut de paiement, ce qui a provoqué la fermeture de dizaines d’établissements publics. La réduction des prestations sociales, l’incertitude des Américains envers leur avenir, le chômage, le nombre accru de fusillades dans différentes villes n’ont fait que freiner la croissance économique.

Dans ce contexte, il vaut mieux poser la question aux Américains eux-mêmes, estime Alexandre Goussev, directeur de l’Institut de planning stratégique et de prévision.

« Selon certaines agences de notation, Obama était soutenu par de 50 % des Américains en 2012, tandis que cet indice a baissé de 15 crans en 2013. C’est la note la plus faible de Barack Obama depuis sa première présidence. »

Sur cette toile de fond a éclaté le scandale avec l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden. Ce dernier a révélé que les services secrets du pays avaient mis sur écoute le monde entier et même les chefs d’Etat. Cet espionnage a exacerbé relations déjà tendues entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires européens.

Ces facteurs réunis, Barack Obama n’est pas le président voulu par les électeurs, avancent les Américains et les experts internationaux. T

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