Affaire Timochenko : un obstacle au rapprochement Kiev-UE

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La libération de Mme Timochenko est l’un des préalables au rapprochement entre Kiev et l’Union Européenne. Les jours sont comptés avant le sommet du Partenariat oriental, où l’UE et l’Ukraine prévoient de signer un accord d’association. Or l’ex-Première ministre est toujours en prison. Et même si le Parlement Européen a accordé un délai aux autorités ukrainiennes pour résoudre ce problème, les experts doutent que les choses puissent avancer.

Ioulia Timochenko ne retrouvera pas la liberté avant le 28 novembre, au moment où le sommet du Partenariat oriental qui se tiendra à Vilnius décidera du sort de l’association entre l’Ukraine et l’UE. C’est devenu clair après que les députés du parlement ukrainien n’ont pu adopter de loi permettant à l’ex-Première ministre de partir se soigner en Allemagne. La réaction de l’UE ne s’est pas fait attendre. A une séance du Parlement Européen le chef de la mission de supervision de la justice en Ukraine, Aleksandr Kwasniewski a déclaré que la signature de l’accord d’association pourrait être reportée. Il a toutefois exprimé l’espoir que le parlement ukrainien adopterait ladite loi dans le temps qui reste avant le sommet. Les experts sont enclins à penser que la signature de l’accord n’aura probablement pas lieu cette année.

En Ukraine même la perspective de rapprochement avec l’UE ne suscite pas un enthousiasme généralisé. Moscou a expliqué à maintes reprises que la conclusion de l’accord d’association avec l’UE signifierait pour l’Ukraine la suspension du régime avantageux d’accès de ses marchandises sur le marché russe. Dans le même temps, les industriels ukrainiens ne pourront pas concurrencer les Européens sur un pied d’égalité. Ce qui menace l’Ukraine d’un collapsus économique et de bouleversements sociaux. A ce propos les entrepreneurs ukrainiens ont demandé les autorités officielles de retarder la signature de l’accord ne serait-ce que d’un an. Tandis que le Premier ministre Nikolaï Azarov a qualifié la normalisation des relations avec la Russie de tâche principale pour Kiev.

« La baisse durable de la demande de produits ukrainiens sur le marché mondial a une incidence négative sur l’économie ukrainienne. Et en premier lieu, sur notre principal marché d’écoulement – celui de la Russie. C’est un coup dur. Et personne ne va nous proposer de compenser cette perte. Nous n’avons pas le droit de fermer nos entreprises. La question numéro un est de normaliser les rapports avec la Russie. »

Tout cela ne signifie pas que Kiev va renoncer à son vecteur européen. Et encore moins que la direction ukrainienne est prête à une intégration à part entière dans l’Union Douanière. Quoi qu’il en soit, le sort de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE va se décider dans les jours qui viennent. Selon Aleksandr Kwasniewski, les lois permettant de libérer Ioulia Timochenko doivent être votées avant le 19 novembre. Autrement, la signature de l’accord sera reportée au sommet du Partenariat oriental, qui se tiendra en 2015. T


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