L’économie française devient plus problématique pour le bloc

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L'économie de la France est retournée à la contraction au troisième trimestre avec la chute des investissements, portant un nouveau coup aux efforts du président François Hollande pour relancer la deuxième plus grande économie de la zone euro.

Selon l'agence de statistique et des études économique français, INSEE, l'économie de 2 trillions d'euros a diminué de 0,1% au cours du dernier trimestre, produisant un ralentissement marqué de la croissance de 0,5% au cours des trois mois précédents.

L'activité économique s'est largement ralentie après que l'économie ait bondi après une légère récession au deuxième trimestre en raison de facteurs ponctuels telle que la production exceptionnellement élevée d'électricité provoquée par la saison froide d'automne-hiver.

L'INSEE a aussi indiqué que la demande intérieure a stagné au troisième trimestre tandis que l'investissement a reculé de 0,6% et les dépenses des ménages ont augmenté de 0,2%.

Le ministre des Finances français, Pierre Moscovici, a annoncé que la lecture d’une croissance faible au troisième trimestre était due à des facteurs temporaires, comme un ralentissement des commandes d'avions. Il a ainsi insisté sur sa prévision de croissance de 0,1-0,2% sur ​​l'ensemble de 2013.

«Les forces productives reprennent à nouveau, la production se redresse. <...> Nous savions que le troisième trimestre devrait marquer une pause, ce n'est pas une surprise, ce n'est pas un indicateur de déclin, ce n'est pas une récession", a-t-il déclaré à la RTL.

Par ailleurs, le gouvernement de M. Hollande ne peut rien face à des préoccupations croissantes quant à sa capacité à relancer la croissance avec une baisse de sa note souveraine de AA+ à AA par l'agence de notation Standard & Poor's.

De plus, la France devient un foyer de préoccupation dans le bloc monétaire entier. La Banque de France prévoit l'économie croîtra de 0,4% au dernier trimestre de l'année, mais le travail et les réformes de pension du gouvernement sont largement perçue comme trop timide.

Un rapport sur la compétitivité française par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a averti qu'il est à la traîne des pays d'Europe du Sud, qui ont réussi à réduire les coûts de main-d'œuvre.

"Pour réduire le retard économique et le temps perdu, la France doit poursuivre les réformes structurelles", a déclaré le chef de l'OCDE, Angel Gurria, cite Reuters.

Au demeurant, la France ne pourra pas ignorer ce rapport, car il a été commandé par le président François Hollande.

Quant à l'Allemagne, première économie en Europe, sa croissance a ralenti à 0,3% de 0,7% au deuxième trimestre, mais la plus grande économie européenne reste clairement en bien meilleure forme. Sa performance correspond aux prévisions.

La Commission européenne (CE) prévoit que la zone monétaire se contractera dans l'ensemble de 0,4% par rapport à 2013, avant de croître de 1,1% en 2014, avec l’appui de ses Etats-membres problématiques, comme l'Espagne, l'Italie, la Grèce et le Portugal.

L'Espagne a signalé le mois dernier qu'elle était sortie de la récession au troisième trimestre, mais avec une croissance trimestrielle de seulement 0,1%. Le Portugal est toujours aux prises avec l'austérité dans le cadre de son plan de sauvetage, mais a réussi à se développer par une étonnante 1,1% de croissance au deuxième trimestre de l'année.

Toutefois, le taux de chômage en cours dans le bloc dépasse 12%. Un jeune sur deux est donc au chômage en Grèce et en Espagne, ce qui ne laisse pas présager une reprise pour le moment.

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