« Les antigones » contre les violences

« Les antigones » contre les violences
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Si l'on demandait à un passant ce que signifie le 25 novembre, cela ne lui évoquerait pas grande chose sauf peut-être le Saint Spyridon si on a gardé en mémoire de vieilles traditions. Mais cette journée a été choisie par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale pour l'Elimination de la Violence contre les Femmes.

Le 25 novembre 1960, trois soeurs Mirabal, surnommées « les papillons » de la résistance dominicale contre la dictature Trujillo, ont été assassinées par les services secretes. Cet épisode sanglant est ainsi devenu le symbole de la Journée internationale de lutte contre les violences faite aux femmes, impliquant gouvernements et organisations internationales dans une dynamique commune pour la cause des femmes victimes de violences. A la veille de cette date, les Antigones, ce «rassemblement des femmes» créé pour devenir un référent dans l’univers des questions féménines ont organisé « Petite marche contre les violences faites aux femmes ». Par cette demarche taciturne ces jeunes femmes vêtues de blanc voudraient protester contre «chosification du corps, violences physiques impunies et politiques anti-familiale» qui prospèrent aujourd’hui même au sein des pays les plus civilisées. Iseul Turan, porte-parole des Antigones, nous a expliqué sa vision de la position des femmes au XIX siècle.

LVdlR. Hier nous avons célébré la journée internationale pour l'Elimination de la Violence contre les Femmes. Selon vous, est-ce que ce problème est actuel pour le XXI s. quand les droits des femmes sont respectés au moins dans presque tous les pays de l’Europe ?

Iseul Turan. Oui, c’est un problème qui est bien présent dans les sociétés occidentales aussi parce que la plupart des femmes sont les victimes de la violence dans telle ou telle mesure. Ces violences sont dues à la société et il y en de plus en plus. On commence à être atteint d’une crise et cela n’améliore pas. Pour donner un idée, seulement une femme sur deux porte plainte pour viol et en même temps une femme est violée toutes les sept minutes en France. A part des viols physiques il existe les violences sociales et politiques qui ne sont pas moins graves. On peut penser tout avant à tout ce qui concerne la Gestation pour autrui .GPA constitue l’une des formes modernes de l’esclavage, où la personne humaine est niée dans son intégrité. Généralisée à l’échelle sociale, elle serait l’expression la plus aboutie de la violence à l’égard de la femme.

LVdlR. Parlez s’il vous plaît de votre «petite marche contre les violences faites aux femmes». Comment cela s’est passé?

Iseul Turan. C’était une marche qui devait durer 30 minutes mais qui durait une heure. Alors on est marché dans les rues de Paris en prenant le début au niveau de l’UNESCO et en allant jusqu’au Ministère des droits des femmes. Cette marche s’est faite d’une manière silencieuse et a pour but d’attirer l’attention vers les trois sujets qui sont très importants pour nous. A savoir les agressions physiques qui deviennent de plus en plus régulières. La réforme pénale de Taubira, qui va probablement être mise en place, a pour but de ne plus envoyer les agresseurs physiques en prison. C’est quand même un peu hallucinant puisque déjà que les victimes ont du mal à porter plainte. On a aussi parlé de la violence sociale plus notamment on a soulevé la législation de GPA, le projet qui reste présent en France. Et nous avons aussi parlé du fait qu’aujourd’hui en France, aucun dispositif légal ne protège les femmes victimes de pressions psychologiques les poussant à avorter. En ce qui concerne les violences politiques il y avait aussi tout un problème avec l’accouchement à la maison puisque aujourd’hui les sages-femmes ne peuvent faire un travail libéral à cause des assurances.

LVdlR. Quel était le nombre de participants? Ou le plus important pour vous est attirer l’attention de la société envers ces problèmes?

Iseul Turan . Le plus important pour nous с’est le pouvoir de marcher et de dire toutes ces choses et aborder les violences qui ne sont pas toujours abordées. Ce sont des sujets oubliés pour la plupart et on est très important pour nous de se prononcer. On n’avait pas l’intention d’être nombreux. On a institué toute une petite marche avec 75 personnes de participants pour ceux qui voulaient venir et parler.

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