Casques bleus russes : 40 ans de maintien de la paix

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Il y a 40 ans, les militaires russes ont pour la première fois revêtu les casques bleus des soldats de maintien de la paix des Nations Unies. Leur première mission était de veiller au respect de la trêve au Proche-Orient. Depuis, les casques bleus russes contribuent à la stabilité politique à travers des missions situées un peu partout dans le monde.

Les Nations Unies ont lancé leurs activités de maintien de la paix en 1948. Un quart de siècle plus tard, le 25 novembre 1973, le premier groupe d’officiers soviétiques ont reçu au Caire des attributs distinctifs des casques bleus onusiens : des bérets et écharpes bleus. Leur mission consistait à surveiller le respect par les belligérants des conditions des accords de trêve.

Aujourd’hui, le contenu des missions des casques bleus est différent. Il s’agit désormais d’aider des pays qui sortent de conflits ayant duré parfois des dizaines d’années. En collaboration avec les agents civils, les casques bleus participent à l’organisation des élections, à la création de la police, à la défense des droits de l’homme, au désarmement de la population, au déminage du territoire.

C’est le Conseil de sécurité de l’ONU qui décide de l’organisation des missions de maintien de la paix. Membre permanent du Conseil, la Russie participe activement à ces missions, et ce pas uniquement sous l’égide des Nations unies, fait remarquer le commentateur militaire Viktor Baranets.

« Les casques bleus russes ont bien travaillé sur le continent africain, ont fait leurs preuves lors du conflit en Yougoslavie. Nous y avons fait énormément pour qu’il y ait moins de sang. Par ailleurs, il est clair aujourd’hui que ce sont les soldats russes de maintien de la paix qui ont mis fin à l’effusion du sang en Transnistrie au début des années 1990. Même maintenant, nous y jouons un grand rôle, en empêchant les Moldaves et les habitants de la Transnistrie de prendre à nouveau les armes. »

Le nombre de conflits interétatiques mais aussi internes a malheureusement explosé ces dernières décennies. Et il n’est pas rare de voir la force extérieure au conflit soutenir l’une des parties sous l’emblème des casques bleus, et ce pour atteindre ses propres objectifs. Dans ces conditions, les activités de maintien de la paix de l’ONU n’ont pas de prix. Le changement s’impose pourtant si l’on veut être efficace, estime le vice-président de l’Institut des Etats-Unis et du Canada, Pavel Zolotarev.

« Des projets de réforme des organes de gestion militaire des Nations Unies, y compris ceux proposés par la Russie, n’ont pas eu de suite. Il s’agit de réformer afin que ces organes soient capables d’assurer la gestion des missions. Et puis l’ONU doit disposer de ses propres forces de maintien de la paix qui seraient formées à accomplir des missions pour ne pas être contraint de régler d’abord les questions d’organisation comme c’est le cas aujourd’hui ».

Plus d’une soixantaine de missions de maintien de la paix ont été lancées depuis la création de l’ONU. A l’heure actuelle, il n’y en a que 16 qui sont en cours, dont les missions au Proche-Orient, au Sahara occidental, au Mali, en Libye, au Congo, au Soudan. La Russie participe à dix missions sur 16. Ce travail va de pair avec un grand risque pour les casques bleus. En hommage aux membres des opérations de maintien de la paix, on a institué la médaille Dag Hammarskjöld, qui porte le nom du Secrétaire général des Nations Unis mort en Rhodésie du Nord en 1961.   N

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