Message de Vladimir Poutine au parlement russe (SYNTHESE)

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Dans son message annuel adressé jeudi au parlement, le président russe Vladimir Poutine a évoqué un large éventail de questions d'actualité, de la politique extérieure de Moscou à la protection des droits de l'Homme en passant par le problème des migrations, les conflits interethniques et la possibilité d'amender la Constitution du pays.

Dans son message annuel adressé jeudi au parlement, le président russe Vladimir Poutine a évoqué un large éventail de questions d'actualité, de la politique extérieure de Moscou à la protection des droits de l'Homme en passant par le problème des migrations, les conflits interethniques et la possibilité d'amender la Constitution du pays.

Le président a donné lecture de son message le jour du 20e anniversaire de la Constitution de la Russie, félicitant l'assistance à cette occasion.

Constitution et droits de l'Homme

Cependant, estime le président, le processus constitutionnel ne peut pas être considéré comme définitivement clos, des amendements concrets à la Loi fondamentale étant possibles, voire nécessaires.

"La vie continue, et on ne peut considérer le processus constitutionnel comme définitivement achevé, mort", a indiqué M. Poutine.

Toutefois, a-t-il poursuivi, ce processus doit être stable. "Cela se rapporte en premier lieu au 2e chapitre de la Constitution portant sur les droits et les libertés de l'homme et du citoyen. Ces dispositions de la Loi fondamentale sont immuables", estime le chef de l'Etat.

Le président a dans le même temps demandé aux défenseurs des droits de l'Homme de cesser de politiser leurs activités et de se mettre plus près des intérêts du citoyen concret. D'après M. Poutine, l'Etat et la société doivent conjuguer leurs efforts pour soutenir le mouvement de défense des droits de l'Homme.

Concorde interethnique

Evoquant la question sensible des dissensions interethniques, le président a mis l'accent sur la nécessité de préserver la concorde dans un Etat multinational comme la Russie.

"Les relations interethniques restent un sujet d'importance primordiale. De nombreux problèmes s'y focalisent, dont les difficultés d'ordre économique et social, le développement territorial ainsi que la corruption", a indiqué le chef du Kremlin.

"Nous devons relever ensemble ce défi, nous devons protéger l'entente interethnique, l'unité de notre société ainsi que l'unité et l'intégrité de l'Etat russe", a ajouté le président russe.

Selon lui, les conflits interethniques sont provoqués par des "personnes privées de toute culture et d'un respect quelconque pour les traditions, qu'il s'agisse des leurs ou de celles d'autrui".

Un autre problème grave qui préoccupe la société russe - l'afflux de migrants - a également été évoqué dans le message de Vladimir Poutine. Le président propose de fermer les frontières du pays aux ressortissants étrangers ayant violé la législation migratoire russe.

"Il faut régler la question des étrangers arrivés en Russie sans visas et se trouvant ici depuis longtemps sans objectif clair. Le délai de leur séjour dans le pays doit être limité, tandis que ceux qui violent la législation migratoire se verront interdire l'entrée sur le sol russe", a proposé le chef de l'Etat.

Politique extérieure

L'intégration eurasiatique figure parmi les projets prioritaires du président russe.

"Nous sommes déterminés à promouvoir l'intégration eurasiatique sans l'opposer à d'autres projets d'intégration, dont le solide projet européen. Nous nous basons sur le principe de notre complémentarité réciproque, et nous continuerons de travailler avec nos amis européens en vue de mettre au point un nouvel accord de base", a affirmé le maître du Kremlin.

Une déclaration faisant écho au récent refus de l'Ukraine de conclure un accord d'association avec l'UE, décision motivée par les autorités du pays par le besoin d'intensifier les liens avec la Russie et la CEI.

Cependant, affirme M. Poutine, la Russie ne prétend pas au titre de superpuissance, n'a pas de prétention à l'hégémonie mondiale ou régionale et n'impose pas sa protection à personne.

"Nous ne prétendons pas au titre de superpuissance, au sens de volonté d'hégémonie mondiale ou régionale, nous n'attentons pas aux intérêts de qui que ce soit, et n'imposons notre protection à personne, nous n'essayons d'apprendre à vivre à personne, mais nous chercherons à être leaders dans la défense du droit international, dans les efforts visant à faire respecter la souveraineté nationale, l'indépendance et l'identité nationale des peuples", a indiqué le président dans son message au parlement.

Selon lui, le règlement négocié de la crise en Syrie et la solution diplomatique apportée au problème nucléaire iranien montrent qu'il faut éviter tout recours à la force dans les relations internationales.

L'Etat cessera de soutenir les sociétés étrangères opérant en Russie

Les sociétés qui opèrent en Russie mais sont enregistrées à l'étranger ne pourront plus bénéficier du soutien apporté par l'Etat ni réaliser de commandes publiques.

"Si l'on veut bénéficier du soutien et des avantages accordés par l'Etat, si l'on veut obtenir des bénéfices en Russie, on doit se faire enregistrer sous la juridiction russe", a souligné M. Poutine.

Système spatial de désignation de cibles

Evoquant la défense nationale, le président a fait savoir que la Russie était en train de "créer un système global de reconnaissance et de désignation des cibles".

"Cela concerne la constellation de satellites russes", a précisé le chef de l'Etat.

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